La théorie freudienne s'applique à l'homme normal comme au sujet malade et décrit l'organisation de l'appareil psychique en s'appuyant principalement sur la notion d'inconscient qui permet de définir l'âme dans ses rapports obscurs avec l'instinct. Freud a dû lutter de longues années, souvent seul face à ses opposants et à ses élèves, en butte aux sarcasmes des milieux officiels viennois, pour imposer cette idée d'un vaste espace mental soustrait à la conscience de l'individu, où cependant les souvenirs refoulés et les désirs interdits restent éternellement actifs
[...] L'humanité, je n'en doute pas, se remettra même de cette guerre, mais je suis certain que ni moi ni mes contemporains nous ne retrouverons un monde heureux ( ) tout arrive comme la psychanalyse aurait pu le prévoir par sa connaissance de l'homme et de son comportement. Freud est frappé par des deuils importants : sa fille, Sophie, meurt de la grippe espagnole et son petit-fils Heinz, l'un des fils de sa fille décédée auquel il était très attaché disparaît à son tour. En outre, en 1923, son ami et médecin Félix Deutsch diagnostique un cancer buccal. [...]
[...] Une petite contribution aux rêves sur les extractions de dents : en premières et deuxièmes classe de lycée, les blancs-becs que nous étions utilisaient leur latin fraîchement acquis pour faire de la pornographie scolaire (un chapitre encore quelque peu sous estimé de la sexualité juvénile) ( ) Thomas Mann : Je suis simplement convaincu que l'on reconnaîtra un jour dans l'œuvre à laquelle Freud a consacré sa vie une des pierres les plus importantes pour l'édification d'une nouvelle anthropologie qui s'élabore aujourd'hui de diverses manières et ainsi aux fondements de l'avenir, à la demeure d'une race humaine plus sage, plus libre ( ) La doctrine psychanalytique est capable de transformer le monde. Avec elle, y a été semé un esprit de sereine défiance, une suspicion qui s'exerce sur les cachotteries et les machinations de l'âme et qui les démasque. Cet esprit une fois éveillé ne saurait jamais plus disparaître. [...]
[...] Le mouvement se développe. En 1908, la Société psychanalytique compte trente-deux membres, et tient son premier congrès à Salzbourg. La même année paraît le premier journal de psychanalyse (Jahrbuch fûr psychoanalytische und psychopathologische Forschung) sous la direction de Bleuler et de Freud, dont Jung est le rédacteur en chef. Sandor Ferenczi, psychanalyste hongrois, devient également un ami personnel de la famille Freud. Sa curiosité intellectuelle le pousse à s'intéresser à toutes sortes de situations cliniques et à prendre en charge des patients difficiles. [...]
[...] Freud comprend que les symptômes névrotiques ne se relient pas directement à des événements réels, mais à des fantasmes de désir Dans la névrose, la réalité psychique peut avoir plus d'importance que la réalité matérielle Cette découverte bouleverse complètement ses observations antérieures et modifie complètement la technique de la psychanalyse. En pratiquant l'introspection, Freud comprend la nature des relations qu'il avait entretenues avec son père, âgé, et sa jeune mère et jette les bases de ce qu'il a appelé le complexe d'Œdipe. III) Freud, à l'origine de l'émergence d'un véritable mouvement analytique A. La pensée freudienne, enfin reconnue ? [...]
[...] II) Freud, accoucheur de l'âme A. La naissance de la psychanalyse freudienne Grâce à Joseph Breuer qu'il avait rencontré chez Brücke et qui l'avait aidé moralement et financièrement, Freud fait la connaissance de Bertha Pappenheim, qui sera la célèbre Anna O. des Etudes sur l'hystérie. Il a découvert que les symptômes de cette jeune patiente, cultivée et intelligente, disparaissaient quand elle pouvait, sous hypnose, les relier à des événements traumatisants de son passé. Freud saisissait le rôle de la cure de parole le chimney sweeping ramonage de cheminée disait Anna O.). [...]
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