Etude des troubles de l'humeur

Résumé du document

« La disposition affective de base qui donne à chacun de nos états d'âme une tonalité agréable ou désagréable oscillant entre les deux pôles extrêmes du plaisir et de la douleur ».

Jean Delay.

Dans cette définition, les états d'âme sont sur sorte de synthèse du « moi ».
Rappel du triptyque ça/surmoi/moi :
- quand le « ça » dit : « J'ai envie de langoustines. » (PULSION)
- le « surmoi » dit : « C'est trop cher. » (CONTROLE)
- le « moi » achète des sardines. (CE QUE L'ON FAIT)

Le plaisir est différent du bonheur qui est trop complexe, qui ne se construit pas dans l'instant, et la douleur est différente de la souffrance.

On étudiera les dépressions et les états maniaques.

Sommaire :

Définition de l'humeur,

Les depressions :

1) Une perte de l'élan vital et un ralentissement,

2) L'humeur dépressive,

3) Les syndromes somatiques,

4) L'anxiété, l'irritabilité,

5) Le délire mélancolique,

6) Le suicide.

Les états maniaques :

1) Le syndrome d'excitation,

2) L'euphorie morbide,

3) La tachypsychie,

4) Une perte des repères sociaux,

5) Des troubles organiques,

6) Des délires parfois,

7) Caractéristiques de la manie,

Extraits

[...] Il évoque les suicides chez les animaux. Le problème de cette opposition est d'ailleurs soulevé et il répond à la question par une autre question : pourquoi le système s'est-il déréglé ? Pour lui, il s'agit bien d'un mécanisme suicidaire. Le modèle biologique, d'après lequel quelque chose s'est déréglé est selon lui très valable mais il peut s'agir d'autre chose que le modèle sociologique peut contribuer à expliquer. Il évoque aussi les facteurs psychologiques qui peuvent intervenir : exemple, les orphelins de parents avant sept ans surmontent très bien cette situation jusqu'à quarante ans puis après ils semblent rencontrer des difficultés, mais elles ont peut être aussi une explication biologique Les autres facteurs criminogènes en dehors du suicide altruiste ne sont pas importants : ces personnes peuvent ne plus payer certaines factures parce que les papiers s'accumulent et qu'ils n'y prêtent pas attention, ils peuvent aussi être plus facilement victimes d'escroquerie. [...]

[...] Il y a des déprimés chroniques qui ne feront jamais d'états d'excitation, même sous médicaments. Ces maladies sont très fréquentes : de la population a des états maniaques et est atteint de dépression. Les implications criminologiques sont plutôt correctionnelles, il ne s'agit pas de vraie criminologie. Il y a des familles où il y a beaucoup de suicidés. [...]

[...] Délire : penser ou agir en dehors de la réalité. Le délire mélancolique se traduit par le sentiment qu'a une personne d'être en faillite alors que ce n'est pas vrai. Autre exemple : une infirmière vient faire une prise de sang à un malade qui lui répond que ce n'est pas la peine puisqu'il est convaincu de ne plus avoir de sang. La mélancolie était un terme autrefois employé pour désigner les dépressions graves. Le suicide. Pour désigner les suicides réussis il parle de suicide abouti car il n'aime pas la première expression. [...]

[...] On étudiera les dépressions et les états maniaques. Les dépressions La dépression est une maladie qui n'a rien à voir avec ce que l'on nomme communément la déprime qui est de la simple tristesse. La dépression se caractérise par différents traits : Une perte de l'élan vital et un ralentissement. - La perte de l'élan vital est une perte du désir que l'on appelle l'anhédonie : même les choses que l'on aime, que l'on fait d'habitude avec plaisir, on ne peut plus les faire. [...]

[...] Elle se caractérise par une familiarité incongrue (tutoiement d'emblée), des dépenses excessives, une sexualité quelques peu débridée mais pas très criminogène : dragueur non agressif comme il a une idée par seconde, il passe vite à autre chose ! Il y a quelques attentats à la pudeur, exceptionnellement des viols. Des troubles organiques. - Manque de sommeil : ils ne dorment plus par manque de temps. - Amaigrissement : ils n'ont pas le temps de manger (les dépressifs n'avaient pas faim à cause d'une espèce de dégoût de la nourriture, les maniaques n'ont pas le temps de manger). [...]