L'effet Asch est à l'origine de nombreuses expériences sur la formation de la pression. L'expérience utilisée par Asch a été reprise plusieurs fois tellement elle a eu d'impact et tellement elle a suscité de commentaires. L'objectif de Asch est d'observer et de mettre en évidence les processus psychologiques qui déterminent le degré de soumission face à un groupe. Il fait participer des étudiants et forme parmi eux des groupes de huit personnes environ.
Il leur demande de venir au laboratoire de psychologie sociale pour travailler sur une recherche de la perception visuelle des mécanismes perceptifs. On leur montre des séries de deux cartons : le premier représente une ligne étalon, et le deuxième correspond à une ligne qui équivaut à la ligne étalon et deux lignes qui sont différentes.
[...] L'ampleur de l'erreur du groupe est telle que le sujet naïf hésite à dire sa réponse. Pour autant, il ne dit pas la bonne réponse mais il dit l'autre réponse fausse. Les sujets choisissent une réponse de compromis entre la vraie réponse et la pression du groupe Pourquoi se conforme-t-on ? 2 Deux types d'influences développés par Deutsch et Gerrard (1955) Influence informationnelle : Elle apparaît lorsque l'on considère que l'information d'autrui est un gage de vérité. Cette influence découlerait du fait que l'on a besoin d'évaluer nos perceptions. [...]
[...] Soit il s'agit d'une question vérifiable en principe c'est-à-dire que l'individu n'est pas sûr d'avoir la réponse mais il sait qu'il existe une réponse universellement vraie, que quelqu'un d'autre possède. Il y a donc une forte influence informationnelle dans la mesure où l'individu sait que certaines personnes connaissent la bonne réponse. Ou soit c'est une question invérifiable en principe c'est-à-dire que c'est une question de jugements, de goûts, toutes les questions où il n'y a pas de réponses objectivement vraies. Ces questions échappent à l'influence informationnelle car tout le monde croit que sa réponse est mieux que celles des autres. [...]
[...] Ceux qui se conforment au groupe s'attendent à être jugés positivement. Dans le cas de Asch, Deutsch et Gerrard vont dire que le sujet est soumis à ces deux car il vit un double conflit : un conflit cognitif et un conflit social. Le conflit cognitif concerne la réponse à donner : il y a contradiction entre ce que voit le sujet et ce que les autres voient or son expérience sociale lui a appris que quand il y a incertitude, on peut s'appuyer sur l'information d'autrui : influence informationnelle. [...]
[...] L'effet Asch - le conformisme et la soumission 1 L'effet Asch (1956) Cet effet Asch est à l'origine de nombreuses expériences sur la formation de la pression. L'expérience utilisée par Asch a été reprise plusieurs fois tellement elle a eu d'impact et tellement elle a suscité de commentaires. Son objectif est d'observer et de mettre en évidence les processus psychologiques qui déterminent le degré de soumission face à un groupe. Il fait participer des étudiants et forme parmi eux des groupes de huit personnes environ. [...]
[...] Le conformisme n'est qu'une forme possible de négociation qui va apparaître dans certaines conditions : lorsqu'il existe une bonne réponse, lorsque le groupe est nomique (défend activement et unanimement sa position), lorsque l'individu est anomique (dépourvu d'une forte conviction, d'une forte position). Selon Moscovici, le conformisme apparaît quand il y a ces trois conditions. Le conformisme reflète une soumission publique qui sert à réduire la déviance. Dans la normalisation, l'individu se normalise pour éviter le conflit alors que dans le conformisme, l'individu cherche à réduire le conflit avec les autres. [...]
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