Cours d'éducateur spécialisé sur le deuil et son processus
[...] Il s'agit de proposer des mesures thérapeutiques élargies. Il est important de respecter les croyances et les traditions de chaque famille, car ce sont des défenses. Il faut aussi aider les parents à ce qu'ils n'induisent pas une relation soutenante de l'enfant envers eux, sinon seul le deuil de l'adulte se fera au détriment de celui de l'enfant. Par ailleurs, il faut déculpabiliser l'adulte lorsqu'il essaiera de reconstruire sa vie : cela permet aussi à l'enfant d'investir de nouveaux objets. [...]
[...] Le réalisme de l'enfant par rapport à la mort est un signe positif par rapport à l'élaboration de cette mort. Les notions trans-générationnelles, ainsi que l'âge de l'enfant font que l'on doit toujours considérer comme compliqué le deuil de l'enfant, et toujours avoir à l'esprit que c'est différent d'un deuil d'adulte. Le deuil de l'enfant va conditionner sa capacité à faire le deuil à l'âge adulte. Par rapport au suicide, si l'enfant demande pourquoi la personne est décédée, il ne s'attend pas à avoir des réponses juridiques et/ou médicales. [...]
[...] Cela arrive souvent chez les enfants qui ont été mis dans une place de soutien affectif par rapport à celui qui est décédé. Troubles du comportement divers : colère, repli sur soi, désintérêt, baisse des résultats scolaires, insomnies, vomissements. Autonomisation trop précoce : il prend une trop grande place dans la famille. Souhait de l'enfant de retrouver la personne disparue. Il peut apparaître de différentes manières : modalités défensives, maladie physique qui ressemble à la maladie qu'avait développée la personne décédée. [...]
[...] L'aider à personnifier la mort, ne pas être abstrait ; ex : Papy ne souffre plus, n'a plus besoin de manger Eviter les notions trop abstraites, ex : tes grands-parents te voient de là-haut, ce sont des étoiles Il est important que l'enfant accède au stade du concret, du réalisme. Entretenir le souvenir, ne pas s'interdire et interdire de parler du défunt. Le rassurer par rapport à sa culpabilité et à sa propre mort. Le faire participer aux rites funéraires, à l'enterrement, et s'il le demande, le soumettre à la vision du corps. [...]
[...] Lui donner la possibilité de parler et de pleurer. Souvent, les adultes ne pleurent pas devant l'enfant. Le rassurer que personne ne prendra la place du défunt, même si les fonctions accomplies par cette personne le seront par d'autres. Cela permet à l'enfant de désinvestir le défunt et de s'investir ailleurs. Il faut l'accepter et soutenir ses nouveaux investissements. Le problème du deuil non résolu, c'est qu'il peut stopper le développement psychique. En guise de conclusion Il faut aider les adultes à exprimer ouvertement la souffrance et la peine qu'ils ressentent. [...]
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