La séparation, selon F. Marty, est au coeur de la problématique de la transmission des savoirs ; elle est un préalable sans lequel la transmission des savoirs, des valeurs serait vaine. En effet, la construction des savoirs suppose, pour être opérante, une construction de l'enfant ; cette construction repose essentiellement sur des processus de différenciation, capacités à différencier, à discriminer qu'acquiert peu à peu l'enfant au fur et à mesure de son développement.
Pour apprendre, pour recevoir activement le savoir, pour être éveillé intellectuellement, il faut être suffisamment disponible. Il s'agit bien de recevoir de façon active les savoirs, et, pour pouvoir aller à la rencontre du savoir, il ne faut pas être empêché. L'enfant a donc besoin, pour entrer dans les apprentissages scolaires, pour penser, d'un espace psychique suffisamment autonome. (...)
Plan
I. Compte-rendu
II. Bibliographie
[...] et Marty F., Introduction à la psychologie scolaire, Paris, Dunod Marty F. et Houssier F., Eduquer l'adolescent ? Pour une pédagogie psychanalytique, Editions du champ social Marty F., Plaidoyer pour une approche clinique de la psychologie scolaire, in Actes du 21 ème congrès A.F.P.E.N. Mieux vivre à l'école, vers une éducation humanisante p. 75- Marty F., Le lien et quelques-unes de ses figures, Mont Saint-Aignan, Publications de l'Université de Rouen Marty F., Les grandes problématiques de la psychologie clinique, Paris, Dunod, 2009. [...]
[...] La séparation peut être supportable pour l'enfant, si le jeu de la présence et de l'absence a été suffisamment intériorisé et si cette séparation ne signifie pas pour lui, séparation définitive ou perte de soi, sans cet autre. La séparation peut en effet réactiver une angoisse de mort. *le meurtre symbolique n'est pas donné à tout le monde et la séparation peut alors signifier une castration réelle, une perte véritable, et peut aboutir à une psychose, voir au parricide. En effet, lorsque la relation entrave trop la subjectivation, le sujet peut avoir comme seul recours le meurtre. L'angoisse de séparation est une angoisse de la perte de l'objet, une angoisse de la perte de l'amour de l'objet. [...]
[...] La séparation, selon F. Marty, est au cœur de la problématique de la transmission des savoirs ; elle est un préalable sans lequel la transmission des savoirs, des valeurs serait vaine. En effet, la construction des savoirs suppose, pour être opérante, une construction de l'enfant ; cette construction repose essentiellement sur des processus de différenciation, capacités à différencier, à discriminer qu'acquiert peu à peu l'enfant au fur et à mesure de son développement. Pour apprendre, pour recevoir activement le savoir, pour être éveillé intellectuellement, il faut être suffisamment disponible. [...]
[...] Ces attitudes traduisent chez l'enfant une forme de déni de séparation. C'est comme un travail de deuil qui doit s'opérer, où en fait l'objet qui est perdu doit être idéalisé puis internalisé. L'objet externe doit être en quelque sorte rejeté pour que l'objet interne puisse être mieux investi. Conclusion : L'objectif est bien de parvenir à se séparer sans penser détruire l'autre et sans se détruire soi-même. Pouvoir se séparer c'est survivre à ce sentiment de meurtre symbolique. Pour pouvoir se séparer, il faut être au minimum deux, sinon trois. [...]
[...] La séparation ne génère pas la perte. L'angoisse naît de la séparation tant que la séparation- ou sa perspective- est vécue comme une perte, comme le risque que, l'objet disparaissant, ce soit une partie du sujet qui ne meure avec lui. Mais se séparer n'est pas rompre le lien, c'est au contraire l'intérioriser. C'est prendre conscience que l'on est relié aux autres. En prônant la valeur de l'individu, l'homme occidental a refoulé la question du lien. L'homme seul n'existe pas, il est lié en permanence aux vivants comme aux morts. [...]
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