Dans l'étiologie du bégaiement, multiples sont les facteurs (cliniques, physiologiques, psychologiques, pathologiques…) qui tentent d'apporter des réponses et solutions certaines. Face à la complexité du bégaiement, nous n'avons pas de certitude. En revanche ce qui est sur, c'est que cela représente un véritable handicap social.
Egalement connu sous le terme de « dysphémie », le bégaiement est un trouble du langage se caractérisant par des répétitions, hésitations, suspensions, blocages voire empêchement complet de la faculté d'articuler, affectant la fluence du langage et entrainant donc une rupture du rythme et de la mélodie du discours. Or, la communication verbale est indispensable pour l'intégration de l'enfant à son milieu familial et scolaire. Les conséquences pour le sujet restent particulièrement embarrassantes, pénibles et désarmantes, l'affectant dans sa dimension relationnelle ou intersubjective (relatif à son entourage socioculturel).
[...] Par le bégaiement, l'enfant se défend de son désir. Il se cache derrière son trouble. Le bégaiement résulte donc du déplacement d'une difficulté affective : le désir ne peut être exprimé. C'est par un symptôme au niveau corporel que le bègue exprime le conflit qu'il vit depuis toujours du livre les bégaiements d'Anne VAN HOUT et Françoise ESTIENNE (page 58). L. GOLDSMIT (1988) parle du bégaiement comme d'un vouloir dire avec violence réfréner ce qui pourrait être dit avec l'énergie du désespoir, volonté de garder la parole en soi (garder la mère près de soi comme un nouveau-né), garder en soi les mots agressifs qui risquent de détruire l'autre et soi-même. [...]
[...] Comment comprenez-vous le problème du bégaiement chez l'enfant ? Dans l'étiologie du bégaiement, multiples sont les facteurs (cliniques, physiologiques, psychologiques, pathologiques ) qui tentent d'apporter des réponses et solutions certaines. Face à la complexité du bégaiement, nous n'avons pas de certitude. En revanche ce qui est sur, c'est que cela représente un véritable handicap social. Également connu sous le terme de dysphémie le bégaiement est un trouble du langage se caractérisant par des répétitions, hésitations, suspensions, blocages voire empêchement complet de la faculté d'articuler, affectant la fluence du langage et entrainant donc une rupture du rythme et de la mélodie du discours. [...]
[...] Des observations permettent de dire que le bégaiement n'est pas absolu : un enfant qui bégaie ne bégaie pas en permanence. Les troubles se manifestent en fonction des circonstances, des situations (plus ou moins stressantes). Il existe ainsi des facteurs psychologiques et/ou psychopathologiques déclencheurs qui aggravent souvent le bégaiement : le stress somato- psychique, l'émotionnel (traumatismes déclencheurs observés tels qu'une séparation des parents par exemple, un déménagement, une agression sexuelle, l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur, etc.). Notons que c'est vers l'âge de trois ans que l'enfant entre en processus d'organisation de son langage dans ses rapports avec les autres. [...]
[...] Selon TOMATIS, la carence paternelle est à l'origine de certains bégaiements (carence qui est à relier à la fixation à la mère). Lorsque Françoise DOLTO expose son avis au sujet des difficultés de l'apprentissage de la parole, elle insiste sur l'importance du sevrage qui, d'après elle, et en cas de ratages de l'épreuve peut induire des troubles du langage tels que le bégaiement ou le mutisme. On parle alors des mères d'enfants bègues comme des nourrices bégayantes Certains psychiatres et psychanalystes décrivent le bègue comme une personne qui a peur de ses propres pulsions agressives, insistant sur la prévalence d'attitudes inconscientes sadiques anales et agressives anales. [...]
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