Le modèle issu de la théorie de l'attachement n'est pas psychanalytique mais il permet de retrouver des traces chez les adultes de ce qui s'est passé dans leur développement très précoce et de se faire une idée du type d'échanges, d'interactions qu'ils ont pu avoir.
L'idée principale que l'on peut retenir c'est que le mode d'attachement acquis dans les échanges précoces semble fondé sur la qualité du sentiment de sécurité (...)
[...] Ce texte suppose connu les bases de la théorie de l'attachement. Les lecteurs souhaitant s'informer sur cette théorie, peuvent se reporter au document en ligne intitulé Comprendre la théorie de l'attachement. Présentation et discussion Le modèle issu de la théorie de l'attachement n'est pas psychanalytique mais il permet de retrouver des traces chez les adultes de ce qui s'est passé dans leur développement très précoce et de se faire une idée du type d'échanges, d'interactions qu'ils ont pu avoir. L'idée principale que l'on peut retenir c'est que le mode d'attachement acquis dans les échanges précoces semble fondé sur la qualité du sentiment de sécurité. [...]
[...] L'évitant régule les émotions en les désactivant, en focalisant l'attention sur autre chose et l'émotion devient quelque chose d'étranger, quelque chose qui est exclue du champ de la conscience. A l'inverse les préoccupés sont pris dans un débordement sur le plan des émotions et une incapacité à réguler les émotions. Le contraste est saisissant entre les anorexiques restrictives et les boulimiques vomisseuses. - Pour les anorexiques restrictives on a un attachement évitant dominant (avec mise à distance, hyper régulation des affects) ; - Pour les boulimiques vomisseuses on a plutôt un attachement insécure de type préoccupé avec hyperactivation du système d'attachement. [...]
[...] Les approches différentes en matière de prise en charge insistent presque toutes sur la base de sécurité et sur l'alliance. Un autre aspect intéressant réside dans l'étude sémiologique du discours telle que la conçoit la théorie de l'attachement : il m'apparaît important d'être à l'écoute de savoir s'il y a une cohérence entre les souvenirs évoqués et les propos sémantiques. Le style du discours est quelque chose qui dans la thérapie permet de se faire une idée de l'interaction très précoce qu'il y a pu avoir entre l'enfant et sa mère. [...]
[...] Pour les TCA[1] on parle fréquemment de fragilité narcissique. En termes d'attachement ce qu'on retrouve c'est une insécurité d'attachement. Les travaux réalisés auprès de patientes anorexiques et/ou boulimiques (notamment l'évaluation de leurs discours à partir des différents tests élaborés par les attachementistes [cf. document sur l'attachement]) montrent que l'attachement est généralement de type insécure. Mais ce n'est pas une spécificité des TCA (idem la fragilité narcissique). Ce n'est pas spécifique certes mais on le retrouve, on l'objective avec cet outil, chez presque toutes les patientes souffrant de TCA. [...]
[...] On peut tirer quelques enseignements cliniques de ces données relatives à la théorie de l'attachement. Quand on travaille avec les adolescents il y a quelque chose des relations précoces qui persistent. On peut bien sûr travailler sur les représentations mais dans les relations qu'on a avec ces patientes il peut être opportun de tenir compte de ce que leur comportement révèle de leur type d'attachement. La théorie de l'attachement met l'accent sur le rôle de la réalité externe dans le fonctionnement psychique, ce qu'après une période plus solipsiste, la psychanalyse prend également en compte, et cela même si des déformations de la réalité surviennent inévitablement tout au long du développement. [...]
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