La notion d'autorité a été au coeur de la campagne présidentielle de 2007 : SARKOZY voulait remettre la défense de l'autorité à l'école et dans d'autres domaines politiques, ROYAL entendait remettre à l'honneur toute une série de notions, de dispositifs de valeurs faisant renaître la notion d'autorité (...)
[...] Comment fonder en raison une autorité rénovée permettant de garantir le lien social, d'assurer la stabilité de l'ordre politique juridique ? On avait un retour médiatisé risquant la caricature donc comment envisager une solidité de l'autorité rénovée ? 2 II Une autorité rénovée Faut-il envisager la négociation en lieu et place de l'autorité ? Pour avoir de l'autorité, ne faut-il pas d'abord et avant tout être considéré comme le détenteur légitime de cette autorité ? L'école, le respect à l'égard des hommes politiques. On ne peut disposer d'une autorité, détenir un pouvoir qui s'exerce parce qu'il est reconnu comme légitime. [...]
[...] L'autorité est bien un acte de raison, c'est en cela que le rapport à l'autorité a changé. Réhabiliter l'autorité pourra remettre en place les fondements de l'autorité dans un processus raisonné. Hans Georg GADAMER dit C'est tout d'abord à des personnes que revient l'autorité mais pas dans un acte de soumission et d'abdication de la raison mais dans un acte d'acceptation et de reconnaissance. Nous reconnaissons que l'autre nous est supérieur. De même, l'autorité ne se concède pas autrement mais s'acquiert. [...]
[...] Le film donne une image désastreuse du métier d'enseignant et de l'éducation nationale. Les gens rigolaient dans la salle, la réception du public. Il est choquant d'adopter ce modèle pédagogique : se mettre au même niveau que l'élève, attitude scandaleuse du professeur, pas de travail dans la classe, que dans la palabre, cours creux, ne prépare pas ses cours (quel livre vas-tu leur faire livre ? Je ne sais pas du tout). Le professeur est responsable de l'élève qui père un plomb. [...]
[...] On peut s'interroger sur l'éventualité d'un retour caricatural de l'autorité B Un risque de retour caricatural de l'autorité L'autorité chez les Anciens (auctoritas du Sénat romain et potestas du peuple) est fondée sur le passé, la grandeur des ancêtres, sur une légitimité qui finalement ne s'impose pas mais va de soi. C'est l'autorité du monarque, du roi, du prince, de l'Église, du savant, du professeur. On a un retour caricatural de l'autorité, une vision qui occulte la véritable autorité. Mais, l'autorité a-t-elle une utilité politique ? [...]
[...] L'autorité de la personne vient de l'autorité de l'institution qui doit être reconnue par le citoyen comme légitime. C'est ensuite sa compétence dans le domaine judiciaire et juridique. Il est investi d'une mission où lorsqu'il prend une décision, il la prend au nom de la société française. Le magistrat incarne une institution, une valeur, une fonction à laquelle on prétend en présentant le concours. On ne confie pas ce pouvoir à n'importe qui. Il faut se positionner sur les enjeux de la société contemporaine. [...]
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