L'ouvrage Traumatismes de l'enfance et de l'adolescence est un outil de compréhension pour les différents travailleurs sociaux (psychologues, médecins, éducateurs, etc.) régulièrement confrontés à ce type de situation (abus, viol, deuil, etc.). Diverses thématiques sont traitées telles que la maltraitance, la toxicomanie parentale ou encore le suicide chez l'enfant et l'adolescent. Mais il ne s'agit pas qu'une description des conséquences de ces traumatismes pour l'enfant, il vise également la compréhension des mécanismes sous-jacents de la souffrance ainsi que la prévention de ces situations.
L'auteur Yves-Hiram Haesevoets est psychologue clinicien, psychothérapeute d'orientation psychanalytique et Maître de conférences à l'Université libre de Bruxelles. Il est également Maître-assistant des Hautes Ecoles et Expert auprès des Tribunaux. Il a été membre expert de la Commission nationale contre l'exploitation sexuelle des enfants et du Comité consultatif du Délégué général aux droits de l'enfant. Il a aussi rédigé de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur l'enfance maltraitée et la psychopathologie infanto-juvénile (L'enfant en questions : De la parole à l'épreuve du doute dans les allégations d'abus sexuels, 2000 ; L'enfant victime l'inceste De la séduction traumatique à la violence sexuelle, 2003).
Grâce à la psychologie clinique et à l'analyse des histoires des sujets, on constate qu'une vie est traversée par divers traumatismes. Pour N. Sillamy, un traumatisme correspond à « tout événement qui perturbe l'équilibre affectif d'une personne et provoque la mise en œuvre de mécanismes de défense ».
Actuellement, les bouleversements qui se produisent dans la société provoquent de lourdes modifications des normes et des valeurs sociales. Cela a la plupart du temps un effet néfaste sur le développement et l'épanouissement des enfants. La psychopathologie infanto-juvénile doit donc s'adapter et évoluer en même temps que les malaises de la société.
[...] Le deuil chez l'enfant serait identique à celui de l'adulte mis à part quelques différences puisque l'aptitude au deuil repose sur la convergence de plusieurs acquisitions psychiques qui se réalisent durant l'enfance. Selon Hanus et Sourkes (1997), il provoque plus de complications chez l'enfant car l'énergie utilisée pour le deuil n'est plus disponible pour le développement de l'enfant et que l'enfant se calque sur les attitudes de ses proches. Il est aussi plus affecté par les changements inhérents à la mort de la personne aimée (déménagement par exemple). [...]
[...] Les troubles sexuels de ces femmes sont en général présents avant la prise de substances. Certaines choisissent l'I.V.G. lorsqu'il est encore temps. Mais un avortement thérapeutique peut être envisagé. Dans tous les cas, ces femmes devraient recevoir les informations nécessaires en matière de contraception, de prévention des MST, en particulier du SIDA, et de leurs modes de transmission. Quelle que soit leur décision, un soutien psychologique est primordial. Ayant lieu en général durant l'accouchement, la transmission de certaines maladies telles que le VIH complique l'existence de ces enfants. [...]
[...] De même, des études montrent que les personnes ayant été adoptées feraient preuve d'inadaptation psychologique et seraient plus souvent orientées vers un traitement psychiatrique. Mais elles sont également plus facilement envoyées en consultation même lorsque leurs troubles sont minimes. Les parents adoptifs sont probablement plus sensibles et mieux conseillés face aux problèmes psychologiques. Il existe également une stigmatisation de l'adoption qui fait que les personnes adoptées ressentent plus de difficultés psychoaffectives. Il faut tout de même préciser que les troubles psychologiques sont surtout liés au stress post-traumatique provoqué par l'abandon. [...]
[...] Depuis, militants de l'espoir, optimistes béats, nouvelles thérapies, milieux sectaires, la résilience est comme un placebo symbolique 308). La souffrance des victimes est alors souvent banalisée et l'on considère qu'un traitement spécifique est inutile puisqu'il y a résilience. Pourtant ce concept repose sur des théories et des fondements rigoureux 309). La politique mondiale actuelle induit rentabilité et performance. Par conséquent, nous subissons de plus en plus d'adversité, de stress, etc. Fondée sur l'optimisme constructif et des attentes existentielles positives, la résilience offre plutôt un moyen d'être en bonne santé plus que des traitements des problèmes réels. [...]
[...] Selon les circonstances et les processus défensifs de l'individu, la perte, la séparation et le deuil sont susceptibles de provoquer des troubles psychopathologiques. En effet, la mort d'un être cher met dans une situation de passivité La douleur de la perte ravive aussi l'angoisse de castration 270) et le deuil réveille l'impuissance d'échapper à cette douleur, cette angoisse, ces blessures narcissiques. La mort est imposée ce qui déséquilibre le sujet. Par conséquent, le travail de deuil n'est autre qu'une reprise active sur le plan psychique En effet, le deuil consiste à passer d'une perte subie à une perte acceptée 267). [...]
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