L'ouvrage étudié s'intitule « Vies privées. De l'enfant roi à l'enfant victime », il a été écrit en 1996 par la psychanalyste et pédopsychiatre française Caroline Eliacheff et réédité en 2001. Il s'agit d'un ouvrage, dans lequel, à travers le récit de plusieurs consultations psychanalytiques, l'auteur mène une réflexion engagée sur les maltraitances envers les enfants, mais aussi sur la violence institutionnelle ou encore sur la place accordée à l'enfant dans la société.
Au travers des cas d'Olivia, Marie, Igor, Eve, Clara ou Boris, tous victimes de maltraitances, l'auteur a choisi d'évoquer des problématiques d'actualité telle que la question de savoir qui sont ces parents qu'on appelle aujourd'hui les « bons parents »?
[...] La théorie est fondamentale, mais la question est de savoir comment la mettre en œuvre de la manière la plus adaptée sur le terrain et avec les moyens qui ne facilitent pas toujours notre travail. [...]
[...] Quelles peuvent en être les limites? Qui peut juger et au nom de quoi peut-on décider de ce qu'est un bon ou un mauvais parent ? Et enfin mesure-t-on vraiment les conséquences de ces jugements, de ces mots, sur les parents, les enfants et leurs relations ? L'auteur poursuit avec un chapitre qu'elle nomme L'enfant à qui on a trop parlé En prenant appui sur le cas d'Eve, elle rappelle à tous les professionnels qui accompagnent l'enfant et plus largement à la société, combien il est important de lui parler. [...]
[...] De l'enfant roi à l'enfant victime, Caroline ELIACHEFF Présentation générale de l'ouvrage et de son auteur. L'ouvrage étudié s'intitule Vies privées. De l'enfant roi à l'enfant victime il a été écrit en 1996 par la psychanalyste et pédopsychiatre française Caroline Eliacheff et réédité en 2001. Il s'agit d'un ouvrage, dans lequel, à travers le récit de plusieurs consultations psychanalytiques, l'auteur mène une réflexion engagée sur les maltraitances envers les enfants, mais aussi sur la violence institutionnelle ou encore sur la place accordée à l'enfant dans la société. [...]
[...] Au 17ème siècle, c'est la vision chrétienne de l'enfant qui triomphe avec l'enfant pêché : l'enfant est rempli d'instincts mauvais, il inspire la méfiance, car est porteur du péché originel. On pratique des mesures éducatives coercitives, car on pense que seule une éducation vigilante et autoritaire peut venir à bout de son esprit corrompu. C'est à partir du 18ème et surtout au 19ème que l'enfant commence à avoir un statut à part entière. Avec l'apparition de la famille bourgeoise, le nourrisson tient une place centrale. [...]
[...] Aujourd'hui, l'enfant est au cœur des préoccupations de la société et des familles. Il est devenu l'un des axes de référence de la famille contemporaine. L'enfant est à la fois petit donc, à protéger, mais il est aussi un individu ayant les mêmes droits que toute autre personne. Sa nature est donc double et la délimitation entre les deux facettes est floue (quand est-il un enfant, quand est-il un individu comme les autres Ce petit rappel historique permet de mieux comprendre les propos de Caroline Eliacheff. [...]
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