Dans ce livre, Sigmund Freud neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse, témoigne de son intérêt pour la sociologie et pour la religion comme dans beaucoup de ses ouvrages. C'est le cas notamment de « Totem et tabou » publié en 1913. La Thèse avancée par Freud dans ce livre est exemplaire de l'ambition qu'il avait pour la psychanalyse : faire que son domaine s'étende à la mythologie, à l'ethnologie, à l'étude des religions et de la société.
Il donne à son ouvrage le sous-titre suivant : « Quelques concordances entre la vie psychique des sauvages et celle des névrosés », cela indique bien la méthode suivie par Freud qui est de mettre en parallèle les phénomènes psychiques observés par la psychanalyse chez les « névrosés » avec les descriptions ethnographiques faites sur les « sauvages » en traitant celle-ci comme du matériel analytique.
Ce livre est sans nul doute un enrichissement de la clinique psychanalytique de base sur les sujets comme le deuil, la projection, les identifications pour ne citer que ces points-là. Le but poursuivi par Freud se dégage progressivement au cours du livre : donner une explication de l'origine du fonctionnement social en retrouvant les éléments originaires de son apparition grâce à l'analyse des cultures primitives, de même que l'analyse des fantasmes d'un individu permet de remonter à la constitution de son fonctionnement psychique.
[...] La diminution de cette ambivalence a eu pour corollaire la disparition progressive du tabou[ . P120« -Les hommes ont pris par erreur l'ordre de leurs idées pour l'ordre de la nature et se sont imaginés que puisqu'ils sont capables d'exercer un contrôle sur leurs idées, ils doivent également être en mesure de contrôler les choses. P121 -En ce qui concerne l'enfant, qui se trouve dans des conditions psychiques analogues, mais ne possède pas encore les mêmes aptitudes motrices, nous avons admis ailleurs qu'il commence par procurer à ses désirs une satisfaction vraiment hallucinatoire, en faisant naître la situation favorable, grâce à des excitations centrifuges de ses organes sensoriels. [...]
[...] Il permet aux professionnels de mieux appréhender le monde psychanalytique de ce dernier. Ce livre peut-être une base pour toute personne cherchant à enrichir sa culture personnelle et professionnelle surtout d'un point de vue anthropologique dans un premier temps et d'être amené à réfléchir sur ce que Freud dit dans son ouvrage, dans un second temps. Je pense qu'il n'est pas inintéressant de lire ce livre. Cela peut donner quelques indications sur des sujets appartenant au monde de la psychanalyse. [...]
[...] III- Phrases clefs P12 -Et cependant, nous savons qu'ils s'imposent l'interdiction la plus rigoureuse des rapports sexuels incestueux. P13 -Le totem est, en premier lieu, l'ancêtre du groupe ;en deuxième lieu, son esprit protecteur et son bienfaiteur qui envoie des oracles et, alors même qu'il est dangereux pour d'autres, connait et épargne ses enfants. P15 -C'est la loi de l'exogamie, inséparable de système totémique. P43 -Wundt nous apprend ainsi que le tabou est une expression et une conséquence de la croyance des peuples primitifs aux puissances démoniaques. [...]
[...] Cela permet donc dans une certaine mesure de faire le rapprochement avec les interdits que crée la névrose obsessionnelle. Le névrosé s'impose à lui-même des prohibitions rigoureuses aussi peu motivées rationnellement que le tabou, mais dont la transgression lui paraît devoir entraîner de grands malheurs. Le tabou primitif pourrait provenir d'une très ancienne prohibition, inculquée de génération en génération et portant sur des actes que chacun aurait une forte tendance à accomplir. L'interdit n'aurait pour effet alors que de renforcer encore plus le désir. [...]
[...] Freud affirme alors que: Le tabou est un acte prohibé vers lequel l'inconscient est poussé par une tendance très forte. ne voit pas alors l'utilité d'interdire ce que personne ne désire faire d'aucune façon que se soit. L'idée de tabou a peu à peu disparu pour faire face à celle de conscience bonne ou mauvaise et au sentiment de l'angoisse. C'est là un des moments de ce livre où Freud s'éloigne vigoureusement de la psychanalyse d'Adler et de Jung en réaffirmant que l'angoisse a sa source dans l'inconscient. [...]
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