Synthèse de la quatrième partie de "Totalité et infini" de Lévinas. Il y parle de l'amour et de l'éros, de ses dimensions infinies et absolues. Cette partie est également une réflexion sur la fécondité et sur l'impossibilité d'arrêter ces phénomènes qui s'inscrivent dans tout ce qui dépasse et transcende l'homme.
[...] De plus, son rôle de création change les réalités de partie et de tout. Dans la volupté érotique, le mystère prédomine, la relation se base sur le vide de savoir qu'on n'a pas de cet autre, cet autre réfugié dans son mystère et multiplié dans son être. Dans la relation parents / enfant, même si cet enfant est un moi même s'il est moi, la relation tourne toujours autour du mystère de son être, pourtant en partie le mien. L'enfant prend alors pluralité et transcendance de son être, qui, tout en étant mon être, reste le sien (ce sien fermé à ma recherche de son mystère). [...]
[...] Le temps passé n'est donc pas définitif puisqu'on y revient. Malgré tout, le temps en lui-même est physiquement continu mais son œuvre le rend flexible. Le temps fait que l'homme ne se créé d'un coup dans son présent. L'homme est construction du temps. Le présent semble figé mais dès que le temps passe, ce présent devenu passé sera re- discuté, revu et remaniée. Lévinas développe ici un questionnement sur la nécessité du dualisme constant de la vie : pourquoi faut il, pour aller vers le bien, le mal ? [...]
[...] En effet à titre d'élu, tous les fils uniques sont responsables les uns des autres et d'eux même envers les autres. L'acceptation de la fratrie construit l'unicité de chacun. Elle amène la bonté humaine, force de coalition (être comme des frères), infinité du cercle familiale. Sans ces relations, parfois très complexes et contradictoires, la famille ne serait peut être pas. Du moins on peut se demander si elle serait une bulle, un groupe d'individus soudé et pris dans des nœuds de relations familiales. G. L'INFINI DU TEMPS Comme nous l'avons vu précédemment, sans l'existant, l'existé ne peut pas être. [...]
[...] La conscience, placée du côté de l'existé semble même transcender un transcendance simplement terrestre Je me rends bien compte que certains de mes propos peuvent sembler contradictoires mais ils tentent de traduire au mieux les thèses de Lévinas qui apparaissent parfois comme au-delà des contraires. Le corps entrave le dépassement des lois physiques par l'âme. Une fois l'existant (l'un) mort, l'existé (l'autre) outre passe les lois physiques, dépasse les lieux, il devient nomade et peut donc entrevoir son devenir grâce à sa libération de l'existant. L'existé ne serait pas fait pour l'unité qu'on lui impose avec l'existant. L'existé se retrouve seul et à l'intérieur de lui se retrouvent deux instances, deux personnages nécessaires à tout dialectisme de l'existence. [...]
[...] Malgré ça la fécondité rassure, elle me sacre symboliquement, me fait exister en totalité (en moi) et en partie (en l'autre, en l'enfant). La paternité est pour Lévinas le dépassement du simple renouvellement du possible Ce dépassement, cette transcendance donne à la relation avec mon enfant le summum des exigences morales qui sont alors quasiment inné, Lévinas parle de bonté de la bonté , 'du don du pouvoir de don ; désir comblé d'être, plus que jamais tourné vers autrui, d'aimer aimer autrui. [...]
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