Thérapies parents/enfants, Gisèle Apter, dépressions prénatales, personnalité borderline, deuil développemental
La grossesse ne protège pas des troubles mentaux et peut même être un moment favorisant leur apparition, provoquant éventuellement une décompensation d'un équilibre pré-existant. Elle peut se prolonger dans le post-natal par une deuxième période de fragilisation.
C'est un processus intrapsychique qui va de la transparence psychique à la préoccupation maternelle primaire. Les scénarios narcissiques de la parentalité se mettent en place (Manzano et Palacio-Espasa). L'accession à la parentalité est un processus de « deuil développemental ».
[...] L'agrippement visuel témoigne de la difficulté de distanciation pendant un épisode de stress bref. Les capacités d'auto- réconfort sont débordées et relayées par des mécanismes d'auto-régulation plus somatique. Le sens de soi passe par la manifestation du corps. La régulation ne peut s'appuyer sur l'échafaudage maternel. Intervention précoce : - Evaluation des interactions parents/enfants et de leur impact sur le développement émotionnel et intersubjectif. - Limiter/entraver les distorsions relationnelles. - Prévenir les répétitions micro-traumatiques. - Faciliter le développement affectif de l'enfant. - Prendre en charge et traiter la mère et/ou les parents. [...]
[...] Cela demande beaucoup d'efforts pour éviter l'abandon réel ou imaginaire : le bébé est sans cesse abandonné et repris tour à tour ; abandonne et reprend les relations. La relation est discontinue alors qu'il y a la crainte de l'abandon. Collage ou rejet, en alternance. Cela se joue encore plus avec le bébé car il n'a pas les moyens de manifester son désaccord. Quelque soit ce que propose la mère, le bébé est le jouet des projections maternelles. Attention, ces projections sont aussi délétères pour la mère. [...]
[...] Ils deviennent l'esclave de l'enfant et se font tyranniser. Il est difficile de soulager cette culpabilité, il faut d'abord apaiser les choses. On ne peut pas être dans quelque chose de rapide comme avec les scénarios narcissiques. C'est une contre-indication de thérapie brève. Lors de la séance, on utilise l'empathie métaphorisante : on interagit en intériorisant les mouvements de la mère et de l'enfant. Le premier mouvement est de s'identifier à l'un des deux. Il y a le risque que l'un des deux soit éjecté. [...]
[...] Parler au bébé en même temps que la mère raconte tu es sage pendant que maman me raconte toutes ces choses épouvantables et vous madame, que pensez vous de l'attitude de votre bébé ? Il faut permettre au bébé de faire des expériences en présence de ses parents avec quelqu'un d'autre si les parents ne peuvent le faire eux- mêmes (ex : psychomotricité). Cela permet au bébé de diminuer son appétence à l'hyperstimulation. Il ne sera pas émotionnellement apaisé et se sentira lâché si l'on ne diminue pas cette hyperstimulation. Il faut renforcer quelque chose de ce qui se passe entre le bébé et ses interlocuteurs. [...]
[...] Dire aux parents pendant que l'on touche le bébé et que l'on prend un ton pour le bébé. Lebovici le faisait en consultation brève, aujourd'hui on le fait en thérapie. Une interaction est découpée en plusieurs petites phases. Une phase dure 2 à 3 secondes. Une interaction brève 15 secondes. Les mères répètent souvent les mêmes jeux avec le bébé. Attention, certaines mères ne tiennent pas compte des signaux de l'enfant. La bonne interaction est la même et jamais la même. [...]
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