Le terme de cognition désigne l'acquisition des savoirs sur le monde au moyen de processus de traitement de l'information comme la perception, l'attention et la mémoire, qui sont organisés selon des schémas inconscients dépendant des apprentissages antérieurs et activés par la vie émotionnelle et affective, de manière à réguler le comportement du sujet.
Nous allons présenter une étude du chapitre III du livre "Les thérapies comportementales et cognitives" de Jean Cottraux, à travers une série de questions réponses qui nous permettront de définir des concepts-clés (théorie et schéma cognitifs, inhibition réciproque, etc.)
Extrait du document : "Quelle est la définition du conditionnement répondant ? Quel est l'autre nom de ce conditionnement ?
Le conditionnement répondant (conditionnement pavlovien ou classique), consiste à obtenir une réponse comportementale particulière (réponse conditionnelle) en associant un stimulus neutre à la présentation d'un stimulus inconditionnel. Ce stimulus inconditionnel déclenche toujours la réponse inconditionnelle que l'on cherche à provoquer ensuite par la simple présentation du stimulus neutre, sans stimulus inconditionnel, en situation de conditionnement répondant. Cette réponse devient alors conditionnelle, puisqu'elle a été conditionnée pour être déclenchée par le simple stimulus neutre."
[...] La désensibilisation est un procédé qui consiste en un affrontement graduel au stimulus anxiogène, c'est-à-dire un stimulus conditionnel. En plus de cette progression temporelle, Wolpe a utilisé dans son expérience un phénomène d'inhibition réciproque pour renforcer la désensibilisation de ses chats. En effet, les affects d'anxiété des animaux issus d'un conditionnement répondant aux chocs électriques inhibaient l'instinct de la faim de tous les sujets, alors que seulement la moitié d'entre eux avaient subi une association nourriture/choc électrique (S.C.). De plus, les sujets qui acceptent la nourriture sans choc électrique sont d'autant plus désensibilisés par le second terme de l'inhibition réciproque, lorsque la récompense de la nourriture devient une satisfaction qui inhibe les précédentes réactions d'anxiété et réactive l'appétit (S.I.) Définir le conditionnement opérant et donner un exemple Le conditionnement opérant est l'apprentissage d'un comportement en fonction des conséquences qui résultent de l'action de l'organisme sur l'environnement. [...]
[...] Les pensées automatiques sont des représentations ou des images mentales qui apparaissent très rapidement au moment où le sujet ressent des émotions, sans qu'il soit immédiatement conscient de penser. 20) Comment accède-t-on aux pensées automatiques ? Pour accéder aux pensées automatiques, Beck a proposé une méthode psychothérapeutique : la sonde cognitive. Elle consiste à demander au patient de se concentrer sur sa pensée au moment où il est assailli par des émotions, et d'en faire le récit au thérapeute. 21) Donnez des exemples pour chaque erreur logique - Inférence arbitraire : par exemple dans les cas d'érotomanie, les sujets sont convaincus qu'une personne célèbre qu'ils ont vue à la télévision ou dans la rue les aime, alors qu'ils n'ont jamais parlé à la personne et n'en sont pas connus. [...]
[...] Ces structures vont donner du sens au vécu quotidien à partir des apprentissages antérieurs. 25) Quelle est la distinction effectuée entre inconscient et non- conscient ? L'inconscient est ici décrit comme un ensemble de représentations schématiques stockées à long terme régissant les cognitions et le comportement de manière automatique, heuristique et intuitive. En revanche le non conscient, s'il est inclus dans une certaine mesure dans cet inconscient cognitif, se représente par l'inaccessibilité pour les processus cognitifs à des représentations stockées en mémoire à long terme et inhibées, qui peuvent être rendues accessibles seulement par des expériences affectives résonnant avec des apprentissages émotionnels et affectifs antérieurs. [...]
[...] C'est la capacité d'apprentissage comportemental qui détermine le degré d'adaptation. Sur quelle représentation de l'inconscient se fonde l'approche comportementale ? L'approche comportementale se fonde sur la physiologie pour représenter l'inconscient. Ainsi, l'inconscient serait constitué du système nerveux autonome ; végétatif (salivation de Pavlov), et viscéral, régissant les muscles lisses, plus le système nerveux de la motricité volontaire régissant les muscles striés. En outre l'inconscient est ici intimement lié à l'environnement, puisque c'est lui qui détermine les comportements en les renforçant par la conséquence des actions. [...]
[...] Elle continue donc d'agir, mais de manière automatique, en provoquant des pensées récurrentes pour toutes les situations similaires à la périphérie de la conscience. L'évaluation consciente de la situation et de ses propres émotions par le sujet est ainsi perturbée en raison de l'influence des émotions inconscientes qu'il ne peut pas percevoir facilement. Les pensées automatiques apportent des informations issues des expériences antérieures à la conscience, mais le sujet ne parvient pas à les différencier des nouvelles informations qui lui permettent d'évaluer la situation et son état interne. [...]
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