Ce premier chapitre de Jacques Lautrey se concentre principalement sur les connaissances et les théories naïves, leur construction, et leur structure. Ma synthèse va s'articuler autour des modèles mentaux de l'enfant, où se retrouvent les connaissances naïves et les prés suppositions, et les changements conceptuels qui peuvent amener à une révision de ses modèles. Cette synthèse sera alimentée d'exemples tirés de mes observations auprès d'enfants.
Les enfants évoluent avec l'âge tant physiquement qu'au niveau de leur mode de pensée, il est donc important pour comprendre l'évolution de leurs connaissances, et de découvrir les « stades de pensées » qu'ils peuvent traverser. Le réalisme tout d'abord s'exprime par le fait que l'enfant « matérialise » les processus mentaux, par exemple qu'une idée vienne du dehors et pénètre dans la tête.
[...] Pour Piaget l'agnosticisme provisoire succède à une création de l'univers trop audacieuse. L'artificialisme intégral cède le pas à un artificialisme mitigé, celui-ci finalement remplacé par les explications naturelles d'abord dynamiques (la participation), et finalistes. La Participation La participation est la relation que l'on croit percevoir entre deux êtres ou objets, ou encore entre deux phénomènes, envisagés soit comme partiellement identiques, soit encore comme exerçant une influence étroite l'un sur l'autre, bien qu' il n' y ait, en fait, ni contact spatial ni relation causale intelligible. [...]
[...] Le jeune enfant manie difficilement l'introspection, ce qui peut expliquer les difficultés de celui-ci à connaitre l'origine de ses connaissances. L'enfant connait de même, de grosses difficultés à expliquer le phénomène le plus subjectif qu'il soit, à savoir, le rêve, car il ignore l'existence propre d'un sujet, et l'intériorité de sa pensée. Nous allons maintenant nous intéresser à la notion de Réalisme Nominal décrite par Jean Piaget. Pour l'auteur la pensée est étroitement liée au langage, celui-ci reposant sur la nomination, pour l'enfant, les noms sont dans le sujet, ou dans l'objet. [...]
[...] Ce processus peut s'opérer grâce à un changement conceptuel, des changements que nous allons développer dans les prochaines lignes. Le changement conceptuel est un processus d'enrichissement, de révision des croyances initiales. »Pour Piaget il s'agit d'un processus général qui implique une différenciation entre soi et la réalité extérieure, pour arriver à une évolution dite conceptuelle Alors que pour Carey cette évolution prend des formes différentes dans des domaines donnés, de nature différente. Il fait appel à un processus de reconstruction des théories spontanées, et de probabilité, c'est-à-dire qu'il évalue une situation inconnue dans son répertoire de comportements que l'on pourrait qualifier de typiques afin de trouver intuitivement un axe de comparaison. [...]
[...] Son langage est considéré comme naïf, car il emploie correctement les structures grammaticales sans connaître leurs significations logiques (règles). -Celui du langage égocentrique : qui est un monologue ininterrompu qui accompagne les activités de l'enfant, qu'il soit seul ou en compagnie d'autres enfants. Il recourt de même à l'utilisation de signes extérieurs pour résoudre des problèmes, par exemple compter sur ses doigts. Et enfin le stage in growth : ou l'externe devient interne, l'enfant par exemple passe du fait de compter sur ses doigts, à compter dans sa tête. [...]
[...] On conserve ici l'idée d'une forme de toute puissance. Le Moi s'octroie des pouvoirs magiques, en retour les êtres sont dotés de conscience, et de vie. La participation, comme les autres formes de catégories, est liée à l'origine des choses, dans laquelle l'action magique est attribuée aux adultes. La participation et les actes de magie ont une double origine qui est le réalisme, c'est-à-dire une confusion entre la pensée, les choses et le Moi, qui amène à une transposition sur le monde physique des attitudes de l'enfant. [...]
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