Strategic self-regulation, decision-making and emotion processing in poly-substance abusers in their first year of abstinence, Antonio Verdejo-García et al. (2007) - Relation entre l'addiction et le processus de traitement émotionnel

Thèmes abordés

Strategic self-regulation, decision-making, emotion processing, poly-substance abusers, abstinence, Antonio Verdejo-García, Cristina Rivas-Pérez, Raquel Vilar-Lopez, Miguel Pérez-Garcia, addiction, traitement émotionnel, marqueur somatique, émotion, prise de décision

Résumé du document

Dans cet article, les auteurs cherchent à déterminer certaines incidences découlant de la relation entre l'addiction et le processus de traitement émotionnel. La dépendance aux substances s'étend ici malgré des facteurs qui pourraient influencer le comportement tel que la conscience de leurs conséquences négatives. Or, des études traitant de ce fait ont fait émerger des résultats similaires dans le cas de sujets atteints de lésions du cortex orbifrontal, qui ne présenteraient pas de peurs liées aux conséquences futures, tel qu'elles influeraient sur leur consommation. Cela s'expliquerait en partie par l'association d'une dynamique stimulus/ récompense, indiquant une perception déformée de la réalité.

Extraits

[...] D'autres études ont déjà pu assimiler l'effet de l'addiction sur de tels stimuli, par l'influence des réactions cérébrales notamment. Ici, l'originalité de l'article tient principalement dans le fait que la majorité de l'échantillon consistait en des consommateurs de cocaïne et poly-substances, alors que les autres études n'incluaient pas cette drogue en général. Enfin, cela démontre l'effet des marqueurs somatiques dans la prise de décision, en parallèle au rôle du cortex orbitofrontal, identifié par des études antérieures comme le « siège du comportement social ». [...]

[...] Les auteurs relèvent également une incapacité à prendre des décisions du fait d'un processus de réaction qui semblerait anormal, tel que l'a décrit Bechara dans une étude de 2004. Il est donc plus largement question dans cette étude du rôle des émotions dans la prise de décision, sous le facteur de la dépendance aux stupéfiants, et de ce même élément lors d'un sevrage, en fonction de sa durée. Des déficits liés aux dysfonctionnements dans le processus de choix, tels que des troubles du cortex orbitofrontal seraient alors plus propices à se développer dans des milieux dits « à risque », notamment pour les enfants de parents alcooliques ou addicts aux stupéfiants. [...]

[...] De plus, les déficits liés au problème de décision semblent pouvoir être rectifiés dans le cadre d'une abstinence d'une durée assez courte dans le cas de la consommation de drogue, ce qui est contraire à certains autres résultats obtenus, notamment dans le cadre de l'addiction à l'alcool, où ces troubles décisionnels sont toujours présents sur le long terme. Il semble possible d'affirmer des performances faibles de certains individus en période d'abstinence de consommation, et en particulier sur l'index de l'autorégulation stratégique. [...]

[...] Strategic self-regulation, decision-making and emotion processing in poly-substance abusers in their first year of abstinence, Antonio Verdejo-García et al. (2007)- Relation entre l'addiction et le processus de traitement émotionnel Introduction et contexte : Dans cet article, les auteurs cherchent à déterminer certaines incidences découlant de la relation entre l'addiction et le processus de traitement émotionnel. La dépendance aux substances s'étend ici malgré des facteurs qui pourraient influencer le comportement tels que la conscience de leurs conséquences négatives. Or, des études traitant de ce fait ont fait émerger des résultats similaires dans le cas de sujets atteints de lésions du cortex orbi frontal, qui ne présenteraient pas de peurs liées aux conséquences futures, telles qu'elles influeraient sur leur consommation. [...]

[...] En effet, il est relevé que les addicts poly-substances, qui n'ont pas consommé depuis au moins 4 mois, présentent plus d'impact sur leur processus de décision que les autres. Par ailleurs, ces résultats sont constants avec des études antérieures, notamment celle d'Hoshi et Al en 2003. En particulier, l'augmentation des risques de rechute du fait des altérations de l'OFC semblent accentués par la gravité des éventuelles conséquences médicales, sociales, ou encore légales. Lien avec le cours : Il existe un modèle général de la prise de décision, qui peut être mis en parallèle avec l'étude. [...]