Il y a 5 piliers pour un psychanalyste :
- la psychanalyse personnelle (au moins 6 ans pour un professionnel avec le même analyste),
- la supervision,
- la lecture régulière des textes fondateurs de la psychanalyse,
- la participation à des groupes de travail/séminaires,
- le sentiment d'appartenance à la communauté psychanalytique.
C'est ce qui donne l'identité d'analyste.
[...] Dans un premier temps, l'essentiel est le symptôme et pas l'histoire familiale. L'inconscient est plus contenu dans le symptôme que dans l'histoire. Le moi se construit au fil de l'histoire alors que l'inconscient surgit. Il faut questionner le patient sur les circonstances d'apparition du symptôme, pour confirmer ce que l'on sait déjà (même si cela n'est pas conscient). Il faut prévoir la réponse tout en étant surpris par elle. Cela demande une grande clinique théorique et pratique. Le présavoir permet d'affiner la recherche. Qu'est- ce qu'un symptôme ? [...]
[...] Le superviseur se cantonne à interpréter l'inconscient d'un patient qu'il n'a jamais vu et qu'il ne verra jamais, dans le but de favoriser la cure de ce patient, mais aussi de modeler l'inconscient instrumental du supervisé. Par exemple, lorsque Freud dévoile l'inconscient d'un personnage fictif ; de même lorsque le patient parle de son conjoint, on peut interpréter l'inconscient du conjoint pour comprendre comment fonctionne l'inconscient du patient qui est présent. Il y a une vision consciente du contre-transfert qui dit qu'il faut le verbaliser à l'analysant. Lacan s'est dressé contre cette notion et a parlé du désir de l'analyste. C'est le contre-transfert inconscient. [...]
[...] Le rôle de la supervision dans l'écoute du patient - J. D. Nasio Il y a 5 piliers pour un psychanalyste : - la psychanalyse personnelle (au moins 6 ans pour un professionnel avec le même analyste) - la supervision - la lecture régulière des textes fondateurs de la psychanalyse - la participation à des groupes de travail/séminaires - le sentiment d'appartenance à la communauté psychanalytique C'est ce qui donne l'identité d'analyste. Le propos se centre surtout sur la supervision en psychanalyse, mais vaut pour toute supervision quelque soit la pratique concernée. [...]
[...] La supervision est différente selon l'attente du supervisé. Le but de la supervision est : - de former l'inconscient instrumental - transmettre les 5 points vus précédemment - agir en acte De même, il faut apprendre à se dissocier entre inconscients personnel et professionnel. Utiliser l'inconscient professionnel pour se transporter dans le patient. Lorsque le superviser est encore en analyse, les choses ne sont pas prises de front. Il se peut que la relation de supervision s'arrête pour reprendre une tranche d'analyse. [...]
[...] Avec la parole et l'émotion qui l'unissent à son patient. Faire comprendre au patient que les troubles ne dépendant pas de sa volonté, mais de l'inconscient. L'inconscient se manifeste avant tout par le choix du conjoint, le lieu de résidence, le métier exercé, les gens partageant la vie du patient. Si le patient sent cela, sa relation à ses symptômes, à lui- même et aux autres se modifie. Dans cette optique, le rôle du psychanalyste est de révéler l'inconscient latent, intransigeant et trompeur du patient, mais aussi il est l'accoucheur d'un nouvel imaginaire du patient. [...]
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