Jean-Tristan Richard est né en 1950. Psychologue clinicien, il a travaillé en institutions auprès d'enfants, adolescents et adultes handicapés mentaux ou sociaux. Il a publié de nombreux articles avec pour thèmes : les nouveaux psychopathes, le suicide, l'inhibition intellectuelle, la sexuation, l'accompagnement, etc.
L'ouvrage se propose de rappeler les apports majeurs de la psychanalyse contemporaine à la compréhension de l'oeuvre d'art afin de les articuler aux axes théoriques de la sémiologie et invite à regarder quelques oeuvres parmi les plus célèbres des peintres surréalistes. En outre l'étude de S. Dali, R. Magritte, M. Ernst, etc. semble ici témoigner d'un aboutissement indépassable pour notre modernité (...)
[...] La seule création existante selon lui est le façonnage des objets et de leurs signifiants. Le regard mobilise un objet imaginaire, notre œil, source de l'illusion identitaire révélée par le stade du miroir. Exemple le tableau des Ambassadeurs de H.Holbein. Un objet étrange, oblique, incontestablement phallique, barre la toile. Le regarder c'est entrer en elle. Il s'agissait d'une forme particulière de trompe-l'œil, une forme raffinée d'anamorphose. Pour Lacan, voir un tableau, c'est d'abord ne pas voir qu'on en fait partie et c'est seulement en le voyant plus qu'on s'aperçoit de ce qu'on est : Une vanité cadavérique. [...]
[...] Max Ernst : il enduisait ses toiles de pigments de couleurs avant de les gratter. Francis Picabia : une de ses toiles nommée chapeau de paille présente à côté d'une forme évoquant vaguement un chapeau, deux inscriptions, la première énonce le titre du tableau, la seconde : M .pour celui qui le regarde De la même manière les surréalistes ont su vanter les mérites de la fellation avec une insistance pour le moins curieuse, il s défendaient être plus des adeptes que des pratiquants, ils défendront farouchement la coprophagie. [...]
[...] Les castrations trouvent leur signifiant nodal dans le symbole phallique. En effet le Phallus est le plus petit symbole du manque, un idéogramme inconscient. Avec l'étape phallique l'organe de la jouissance, fonctionne en lien avec l'interdit de l'inceste. Le garçon ne saurait faire usage du pénis pour posséder la mère qu'après avoir éliminé le père. La médiation symbolique de la loi doit être acceptée. Tout être peut être tenté par la transgression. Le créateur, en rejouant pour nous cette rencontre de stabilité, associerait ainsi éléments imaginaires, oniriques et éléments symboliques, transgressifs de la loi. [...]
[...] Griffith, les tableaux impressionnistes, etc. J.Lacan : il a procédé à une semblable dichotomie au plan psychique en dissociant d'un côté métaphore, condensation et désir et, de l'autre métonymie, déplacement et symptôme. Il voulait rappeler que la psychanalyse n'est efficace que dans le champ de la parole du sujet et du langage ou elle se déploie. G.Rosolato : Il conceptualise l'assemblage dans une oscillation métaphorico-métonymique Pour lui les deux figurent inter-agissent. La métonymie est toujours un effet de sens à la base. [...]
[...] L'accro en trompe l'œil pourrait être une évocation d'un acte sexuel contre nature La connaissance même inconsciente de la différence sexuelle vient mettre en place une construction en trois dimensions. Les formes se précisent, les relations de contenant/contenu s'affinent, de même que les stéréotypes liés au phallus et au vagin. Le portrait voilé peint par M.Ernst datant de 1954 représente un monstre femelle d'aspect très agressif du sexe opposé. Conclusion : Cet auteur nous propose de rappeler les apports majeurs de la psychanalyse contemporaine à la compréhension de l'oeuvre d'art afin de les articuler aux axes théoriques de la sémiologie et invite à regarder quelques oeuvres parmi les plus célèbres des peintres surréalistes : Dali, Magritte, Ernst . [...]
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