Doise et Mugny (1981) ont étudié le rôle des interactions sociales entre pairs dans le développement de l'intelligence selon une perspective structuraliste piagétienne. Un rôle important est reconnu au conflit cognitif mais dans un cadre différent de celui de Piaget. Ils parlent en terme de conflit socio-cognitif et démontrent que les confrontations entre individus sont à la source du développement. Ils proposent un modèle en spirale avec succession alternée de phases : confrontation interindividuelle et construction de schèmes cognitifs ; nouvelles compétences acquises et activité autonome du sujet permettant de nouvelles constructions. D'après ces auteurs , il est important de se préoccupper du lien eventuel entre le social et le cognitif, d'une origine sociale de l'intelligence (environnement social). Le contexte social réfère aux personnes, aux règles des groupes sociaux dans lesquels on est intégré, et également aux normes sociales.
[...] Lorsque plusieurs enfants travaillent ensemble, seule la coordination sociale de ces actions permet un tel mouvement : le jeu coopératif exige bien, intrinsèquement, une telle coordination sociale. Demarche expérimentale : L'expérience utilise un plateau d'environ 60 cm avec des montants fixés sur une base métallique et surportant des poulies qui sont formées d'un cylindre entourés de 2 roues de saisies. Sur le cylindre, une vis maintient une extrémité du fil reliant chaque poulie au mobile, l'autre extrémité est attachée au mobile. [...]
[...] L'enfant doit effectuer des transformations en maintenant constant le rapport spatial entre individus marqués par une position determinée dans un rapport social asymétrique et sur un matériel marqué socialement. Les progrés des enfants en condition avec marquage social relèvent de la régulation du conflit avec l'adulte. Il y a conflit socio-cognitif effectif. Le marquage social est une condition favorisant le developpement cognitif et un instrument donnant un support social symbolique à l'enfant dans son opposition à une solution incorrecte proposée à l'adulte. [...]
[...] Il y a appropriaton individuelle des coordinations collectives, ce qu'apporte le groupe est intériorisé au niveau individuel. Il y a donc une importance significative des modalités de l'intercation sociale qui pour être complète doit s'assurer d'une totale coopération. Une structure hiérarchique réduit l'échange interindividuel et rend le produit de l'interaction plus dépendant des capacités individuelles des partenaires, donc ce groupe est moins performant que le groupe libre. La suppression de la communication verbale altère le processus d'élaboration collective de coordinations.Une confrontation interindividuelle est nécessaire pour une interaction constructive. [...]
[...] Le contexte social réfère aux personnes, aux règles des groupes sociaux dans lesquels on est intégré, et également aux normes sociales. Les prémisses des enjeux sociaux dans le cognitivisme : L'etude de l'intelligence rassemble plusieurs courants dont le courant psychologique de Piaget, et le courant sociologique de Bourdieu. Les caractèristiques de la théorie piagetienne sont qu'elle a été abordé de manière individuelle et evolutive, et reste général sur l'affirmation d'origines de différences de developpement cognitif entre individus et entre groupes. Le système piagetien néglige le lien du developpement cognitif avec les interactions sociales. [...]
[...] Cela implique l'idée de mettre en opposition des enfants de niveaux cognitifs différents. La notion de conflit socio-cognitif désigne donc un certain état de conflit entre les éléments cognitifs présents chez un individu. Ce conflit conduit l'individu à réorganiser ses raisonnements ou tout au moins à réaliser un effort d'ordre cognitif visant une nouvelle coordination des approches antérieures. A travers l'expérience suivante, DOISE et MUGNY utilisent les protocoles piagétiens de conservation des longueurs. Deux situations sont proposées à l'enfant. Dans un premier temps, deux situations où il y a conservation des longueures malgré les déplacements et mouvements, dans un second temps, les longueurs sont inégales mais subissent en même temps des déplacements et mouvements. [...]
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