La prédisposition à la névrose obsessionnelle. Une contribution au problème du choix de la névrose - Sigmund Freud (1913)

Thèmes abordés

La prédisposition à la névrose obsessionnelle une contribution au problème du choix de la névrose, Sigmund Freud, psychanalyse, épisodes psychotiques, interprétation des rêves, paranoïa, événements traumatiques, complexe d'Oedipe, perversions sexuelles, jalousie, surmoi

Résumé du document

Ce chapitre retranscrit une conférence faite au Congrès de Psychanalyse à Munich en 1913 et dans lequel Freud a participé. Ici, le psychanalyste parle essentiellement de la question du névrosé, et tout particulièrement des raisons pour lesquelles un individu devient névrosé, problème dont la psychanalyse se charge de donner des informations. Premièrement, Freud explique qu'il faut tenter de répondre à cette question en se penchant sur un autre problème : à savoir comment et pourquoi un individu choisit de pencher vers une névrose plutôt qu'une autre ?

Extraits

[...] Pour appuyer ses accusations, la patiente affirme que cet homme adoptait des comportements non acceptables envers elle, comme la prise de photographie de leurs ébats, ce qui porte directement atteinte à l'image et la volonté de cette femme. Après nous avoir exposé ces faits, Freud nous livre ensuite le portrait de sa patiente : il s'agit d'une femme de trente ans, d'une beauté remarquable, et particulièrement méfiante. En effet, cette femme éprouve des difficultés à se livrer au psychanalyste, qui ne parvient à recevoir un témoignage que sous l'influence de l'avocat qui assistait lui aussi à la séance. [...]

[...] C'est précisément l'idée démontrée par Freud à travers ce court article. En nous livrant le portrait de la malade que constitue son patient, Freud réussit à travers son observation à dénombrer trois sortes de récits émanant de cette patiente : tout d'abord, la patiente fait un rêve qui tend à la dédouaner et à lui enlever toute faute concernant l'évènement traumatique et à l'origine de la névrose. Ensuite, la patiente raconte ce rêve en prenant soin de bien l'interpréter à sa manière et veille à bien faire comprendre au psychanalyste son dédouanement, et l'absence totale d'implication de la part de celle-ci. [...]

[...] Les prédispositions à celle-ci interviendraient donc durant ce processus d'évolution, et la manière dont celui-ci se déroule. Ensuite, Freud fait référence à ce que l'on nomme l'électivité névrotique, qui est un problème auquel doivent faire face les nombreux psychanalystes contemporains de Freud. En quoi cela consiste-t-il ? Cette notion, qui fait intervenir tout d'abord une méthode de travail extrêmement rigoureuse, est le fruit d'une constatation : celle que l'ordre dans laquelle les psychonévroses sont généralement énumérées répondent à l'ordre dans lequel celles-ci font apparition dans la vie d'un individu, les divers stades correspondant ainsi à des âges plus ou moins précis d'apparition, s'associant de plus comme nous avons pu le voir précédemment à des événements sexuels, ce qui nous permet d'établir une certaine genèse des névroses. [...]

[...] Pour faire cela, Freud explique que celui-ci a réalisé une série de portrait relationnel issu de ses patients afin de déterminer le rôle et l'origine du surmoi chez eux, afin de pouvoir servir d'exemples et de méthode analytique pour d'autres sujets. Il convient alors de définir le  moi  , qui éprouve une position intermédiaire entre le monde extérieur et le  ça  . Le moi servirait ainsi les intérêts de la totalité de la personne, alors que le ça lui, servirait davantage les intérêts d'ordre pulsionnels de la personnalité du patient. C'est ici que se révèle l'aspect le plus obscur de la personne, ou tout fantasme se révèle. [...]

[...] Un jour, alors qui se trouvait ensemble chez elle, un bruit inconnu a surgi de la chambre dans laquelle ils se trouvaient. Mais l'homme la rassure alors : ce n'est qu'un bruit insignifiant. Après avoir quitté la maison, cette femme rencontre alors deux autres hommes, qui tout en chuchotant, tiennent dans leur main un objet qui semblait être de forme rectangulaire : là, la patiente se dit alors qu'il s'agit d'un appareil photo, qui aurait potentiellement servi à prendre des clichés des précédents ébats échangés plus tôt. [...]