Étude des chapitres IX, X, et XI du livre de Piaget. Au terme de ce livre, on perçoit clairement les thèses de Jean Piaget. Grâce à la prise d'autonomie de la psychologie par rapport à la philosophie, cette jeune science s'est beaucoup développée, en particulier dans son aspect pratique. Mais Piaget met en garde les psychologues face à deux écueils : le réductionnisme et le manque d'objectivité. Il propose alors que les différentes tendances évoluent vers le structuralisme, qui permet entre autres d'examiner les processus sous-jacents à l'observable et d'étudier leurs relations réciproques
[...] Il adopte alors la conception cartésienne d'homme-machine Ce texte qui s'annonce impartial, méthodique et structuré véhicule donc des présupposés considérables, invisibles si l'on n'est pas averti. L'œuvre de Piaget est intéressante, et il est vrai que la psychologie s'est enrichie d'une grande dimension pratique grâce à sa séparation de la philosophie. Mais la réflexion philosophique et éthique reste requise pour pouvoir critiquer toutes les connaissances qui constituent son champ. Certes la psychologie est une science jeune, mais elle est aussi tardive. M. [...]
[...] Il nous dit : Il existe au premier abord aucun rapport entre la logique, science formelle, déductive et normative, et la psychologie, science concrète, expérimentale et nullement normative. On peut se demander si la psychologie est vraiment : nullement normative comme l'avance Piaget. Mais, malgré ce premier abord, qui semble montrer qu'aucun lien n'unit la logique et la psychologie, Piaget nous dit qu'il y a deux sortes de considérations qui imposent une mise en relation de ces deux sciences. Il nous montre que l'une enrichie l'autre et vice-versa. [...]
[...] Ce modèle abstrait est utilisé dans de nombreuses applications comme l'étalonnage des tests d'intelligence, les études statistiques B.Champ d'intervention des modèles abstraits Si l'ambition des modèles abstraits est de formuler sur un plan général ce qui se passe concrètement, il s'agit de déterminer leur degré d'adéquation objective et pour ainsi dire ontologique à la réalité étudiée p 216]. Selon les courants, cette question est traitée différemment. Ainsi, les positivistes ne confèrent pas de vertu explicative aux modèles abstraits puisqu'ils s'en tiennent aux observables. Le modèle abstrait ne peut donc pas, selon eux, proposer des significations et avoir une valeur explicative mais ils les admettent en tant que langage simple et commode, comme toute structure logico-mathématique. Mais une des critiques fondamentales adressées aux positivistes est d'assimiler le Réel à la réalité. [...]
[...] Et puisque l'épistémologie s'intéresse à l'homme, alors les sciences doivent faire appel à la psychologie. Mais Piaget semble oublier que l'épistémologie est née de la séparation de la philosophie d'avec les autres sciences. Il semble que le but de l'exposé de Piaget est de montrer l'utilité d'un centre comme le sien, qui met en relation les problèmes épistémologiques propres aux différentes disciplines et les faits de développement mental et cognitif successibles de les éclairer p 233). Avant la référence était la philosophie, tandis que Piaget tente ici de faire de sa propre science - la psychologie génétique - le nouveau centre de référence. [...]
[...] La psychologie, peut ici aider à comprendre la physique, par ses observations de l'homme. Par exemple la psychologie montre que la perception de l'espace s'élabore progressivement, se complexifiant de stade en stade. Les qualités d'une donnée complexe ne peuvent être comprises qu'en se référant aux données plus simples déjà assimilées. (On peut se référer à la construction de la permanence de l'objet chez l'enfant, ainsi qu'à l'évolution de sa perception de l'espace, selon la théorie psychanalytique). Selon la physique mécanique classique, la vitesse se déduisait du rapport entre la distance parcourue et le temps mis pour parcourir cette distance. [...]
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