Fiche de lecture sur le texte de Piaget intitulé La pensée du jeune enfant s'intéressant notamment à ce qui distingue l'adulte de l'enfant, la spécialité de l'enfant ou encore les apports de la psychologie en épistémologie.
[...] Chez l'enfant, l'ordre dépend de la vitesse. Si deux objets partent à la même vitesse, en ayant le même point de départ, et le même d'arrivée, l'enfant affirme la simultanéité. En revanche, si un objet va plus vite que l'autre : le point de départ étant le même, le moment d'arrêt aussi, l'un aura parcouru plus de chemin que l'autre. Pour l'enfant, la durée aura été différente, ou alors niera la simultanéité. Il y a une intuition initiale du dépassement, on est plus rapide quand dans un temps 1 on est derrière, et dans un temps 2 on est devant. [...]
[...] Piaget en vient alors au second point de son exposé : les structures cognitives. Il y déplore l'absence de communications entre les psychologues expérimentalistes et ceux qui s'intéressent à l'enfant ; la genèse des structures cognitives rejoignant de façon particulièrement perspicace leur causalité. Selon lui, les opérations logico-mathématiques dérivent des actions et non des objets : l'ordre objectif n'est connu qu'au moyen d'un ordre inhérent aux actions elles-mêmes Comme le dit D. Berlyne cité par Piaget : pour apprendre un ordre il faut disposer d'une activité ordinatrice Cette question de l'ordre amène Piaget à se poser la question de la construction des nombres entiers. [...]
[...] vient la question du comment ? La pensée du jeune enfant devient une méthode explicative générale en psychologie et commence même à proposer des solutions à certains problèmes mathématiques, compte tenu de l'importance de l'acquisition des structures logico-mathématiques. Celle-ci devient aussi capable de proposer des idées sur des problèmes épistémologiques, comme ceux que l'on peut rencontrer en physique avec la question d'une dépendance éventuelle de la vitesse à la durée, ou le contraire. Les réactions de l'enfant indiquent des pistes de réflexion et l'originalité de son mode de pensée devient alors une épistémologie génétique à part entière. [...]
[...] Pour l'enfant, il n'y a pas de conservation, ni de permanence de l'objet. Il n'a pas de recul par rapport à sa perception, et se fixant sur les états finaux, il n'y a pas pour lui un présupposé qui indiquerait une quelconque conservation. C'est ce que Piaget appelle un défaut initial d'opérations réversible Ainsi, lorsque vers 4-6 ans, on fait anticiper à un enfant une transformation (déplacement de liquide d'un verre à un autre), les enfants prévoient une conservation de la quantité et du niveau indépendamment de la largeur du contenant. [...]
[...] Piaget Jean (1964). Six études de psychologie. Paris, Ed. Denoël. Folio Essais. Ce texte intitulé La pensée du jeune enfant est extrait des Six études de psychologie, publié à Paris en 1964 aux Editions Denoël et écrit par Jean Piaget (1896-1980), biologiste, psychologue et épistémologue suisse qui a fondé la psychologie de l'enfant et ses tenants cognitifs, ainsi que la méthode critique (aussi appelée clinique). Mots clés : égocentrisme, décentration, opérations, logique, intériorisé, réversible, structures logico-mathématiques, épistémologie génétique. Résumé La pensée du jeune enfant est pour Piaget un sujet que l'on peut aborder sous plusieurs perspectives, il en retient de cet extrait des Six études de psychologie trois : Au premier abord, Piaget réfléchit sur ce qui constitue les différences entre le raisonnement de l'enfant et celui de l'adulte normal de culture moyenne. [...]
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