Marcel Rufo est né en décembre 1944. A l'âge de 23 ans, il devient médecin spécialisé en neurologie. Touché par la mort des enfants, il se tourne vers la psychiatrie et plus précisément vers la pédopsychiatrie. Il exerce à l'hôpital Sainte Marguerite de Marseille où il est également chef de clinique, avant de travailler à la Timone. Aujourd'hui, il est responsable d'une maison d'adolescents à Paris.
Marcel Rufo est par ailleurs l'auteur de plusieurs livres axés sur la psychologie infantile et adolescente, sur l'éducation, sur le rapport mère enfant…
Il a écrit son premier Elever bébé, en collaboration avec Christine Schitte en 1998.
[...] Sa pratique se fonde essentiellement sur la relation humaine. Le livre est découpé par thèmes, allant de la maladie psychosomatique, au rapport de l'enfant à la loi en passant par des suivis longs et fastidieux. Marcel RUFO explique, à travers cet ouvrage, comment les enfants prennent possession de leurs corps pour exprimer les choses qu'ils ressentent. Œdipe toi-même ! L'introduction de l'ouvrage est consacrée au parcours et au cheminement de Marcel RUFO, et plus particulièrement à comment celui-ci en est venu à devenir pédopsychiatre. [...]
[...] Ainsi, cette naissance induit le partage de l'amour parental d'où un sentiment d'abandon pour l'aîné, qui peut, pour attirer de nouveau l'attention sur lui, faire preuve de régression (énurésie C'est le cas de ce jeune garçon de 5 ans dont Marcel RUFO s'occupe, depuis la naissance de sa sœur, celui-ci fait preuve de régression ce qui inquiète ses parents, d'autant plus que cette énurésie est diurne et nocturne. Il va alors s'appuyer sur la théorie de Mélanie KLEIN, tirée de Psychothérapie d'un enfant et poser une question agressive mais réactive : Tu n'as pas envie qu'elle meure parfois ? Lors de la consultation suivante, l'enfant n'est plus euristique. [...]
[...] La maladie ou le handicap viennent démolir cette image. Dans un même temps, il s'intéresse à la relation entre frères et sœurs, qui se trouve souvent biaisée par la maladie car l'enfant malade devient l'objet de toutes les attentions, et les autres enfants de la fratrie peuvent se sentir délaissés et inventer diverses stratégies pour attirer le regard sur lui (comportement, baisse des résultats scolaires Marcel RUFO s'interroge aussi sur la notion de réparation, car selon lui la maladie laisse toujours des traces (p.33). [...]
[...] Il ne cherche pas à tout prix à se positionner dans la maîtrise de la thérapie, mais plutôt dans la compréhension du patient dans son environnement. Au travers de ce livre, j'ai pu faire un parallèle avec mes stages et avec ma pratique professionnelle, notamment en ce qui concerne la difficulté à gérer ses émotions ou encore, l'importance de respecter le rythme de l'usager. En effet, comme l'explique Marcel RUFO chaque rencontre est unique et il n'y a pas de réponse type à apporter à l'usager. [...]
[...] Il explique ainsi que l'acceptation du handicap de l'enfant par les parents se fait par étapes successives dont découlent des deuils : deuil de cet enfant idéalisé, deuil de cet enfant qui n'a pas les mêmes capacités que les autres . Les parents vont vouloir que le monde s'adapte à leur enfant plutôt que ce soit l'enfant qui s'adapte au monde. C'est le problème de l'insertion des handicapées. Marcel RUFO conseille alors à cet homme de révéler la vérité à son fils, or quelques années plus tard c'est ce même enfant qui, en situation d'échec scolaire, vient le voir accompagné de sa mère. [...]
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