Né le 8 juillet 1923 à Melun, il étudie la philosophie et est l'élève de Lagache. Il est psychanalysé par Lacan auquel il garde une certaine rancune. Il condamne l'arbitraire des pratiques lacaniennes. Il participe à la fondation du « syndicat des psychologues psychanalystes » en 1953. Il a laissé une œuvre importante en psychanalyse, développant le concept du moi-peau, et a beaucoup travaillé sur les groupes.
Ce livre est un hommage rendu à Didier Anzieu pour les progrès et les découvertes qu'il a pu apporter à la psychanalyse, et notamment, grâce à l'élaboration de sa théorie du Moi-Peau. Il s'agit d'une approche de la psyché de l'individu dans son enveloppe qui est le moi. Le moi-peau est pour la psyché ce que la peau est pour les organes. Le moi-peau et la peau représentent l'ensemble psycho-corporelle d'un individu.
D. Anzieu a inventé, il y a plus de trente ans, la métaphore du Moi-peau. Cela a permis de donner des limites aux champs de la psychanalyse. L'être humain serait une entité mixte psychique et corporelle. La peau représente la frontière des organes avec l'extérieur comme le moi représente la limite psychique qui englobe pensées, émotions, intellect, etc. Toute l'œuvre de D.Anzieu a été construite sur le thème des limites. Elle a permis de remodeler les conceptions de la psyché et de son rapport avec les expériences sensorielles et psychiques. Le souci de D.Anzieu a été de réactualiser le travail de Freud par rapport à notre société actuelle. Freud était soumis à la pression victorienne de son temps.
[...] La vision d'une réalité séparée des influences internes qui restent vues pour ce qu'elles sont apparait comme le support idéal, vers lequel le thérapeute tentera d'amener le patient. Espace psychique et écoute analytique Pour découvrir l'espace psychique du patient, Freud comparait l'analyste à un ami placé à l'arrière du sujet qui l'écoute décrire tout ce qu'il voit apparaître dans son esprit. A la manière d'un voyageur regardant à la fenêtre du train et décrivant le paysage qui défile. Si les changements sont permanents, le paysage psychique demeure dans sa cohésion. [...]
[...] On reconnaît aisément le caractère despotique du surmoi motivé par une agressivité œdipienne, incestueuse et meurtrière, déserté par l'amour de soi et de l'extérieur. Un enfermement psychique empêchant tout contact réel qu'il soit physique ou psychique. Espace psychique, espace corporel A l'image du corps qui subit les outrages du temps, le moi reçoit les influences temporelles psychiques. Le corps est constamment en tension entre le principe d'homéostasie et le changement nécessaire à la pérennité, par le renouvellement de l'espèce. L'appareil psychique est lui aussi soumis à ces changements car il reste indissociable du corps physique, donc voué à une mort certaine. [...]
[...] L'idéal psychique paradoxal causant les difficultés au patient, lorsqu'il est abandonné, provoque chez ce dernier une transgression surmoïque dans une transgression œdipienne. Le moi se trouve paradoxalement malmené dans la réussite du projet de transformation. Le double interdit du toucher Le toucher de la peau doit être accompagné d'une autorisation du moi, sous l'emprise du surmoi à travers les ressentis du ça. L'interdit porte à la fois sur les pulsions sexuelles et sur les pulsions agressives. Tout interdit possède un effet miroir. [...]
[...] Signifiance: La peau enregistre les traces de l'interaction avec le monde. Le moi-peau se module autour des perceptions en produisant des représentations. Le penser encode les signes entre signifiant et signifié Sexualisation : La peau fait l'objet d'un investissement libidinal conduisant au plaisir du toucher puis au plaisir sexuel. Le moi-peau remplit la fonction de soutien de l'excitation sexuelle. Il localise les organes sexuels et leur donne leur importance. Le penser maintient le lien entre l'autoérotisme et les plaisirs narcissiques et intellectuels. [...]
[...] Le moi-peau est pour la psyché ce que la peau est pour les organes. Le moi-peau et la peau représentent l'ensemble psycho-corporelle d'un individu. Introduction à la pensée de Didier Anzieu D. Anzieu a inventé, il y a plus de trente ans, la métaphore du Moi-peau. Cela a permis de donner des limites aux champs de la psychanalyse. L'être humain serait une entité mixte psychique et corporelle. La peau représente la frontière des organes avec l'extérieur comme le moi représente la limite psychique qui englobe pensées, émotions, intellect, etc. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture