La psychanalyse a trouvé son fondement dans la distinction, « la division du psychique » entre conscient et inconscient, dont Freud a eu l'intuition à partir de l'hypnose et du rêve.
Etre conscient est tout d'abord être dans la perception éveillée et immédiate. La représentation ainsi survenue à la conscience ne reste généralement pas longtemps présente, cependant elle peut revenir sous l'effet du souvenir. Une première forme d'inconscient se détermine ainsi : ce qui est latent et susceptible de revenir à la conscience. Cela posé, Freud remarque aussi l'existence de représentations – dont les effets sont conscients – qui ne parviennent pas à remonter à la conscience. C'est là que la psychanalyse entre en jeu : une force, le refoulement, qui s'oppose à l'advenue à la conscience de telles représentations, et dont l'une des manifestations se retrouve pendant la cure, à savoir les résistances.
Nous pouvons donc distinguer deux types d'inconscient : le latent et le refoulé. Le latent n'est inconscient que d'un point de vue descriptif, il est en fait appelé le Préconscient. En revanche le refoulé est bien inconscient au sens dynamique. Soit : conscient – préconscient – inconscient ; le Préconscient étant plus près du Conscient que de l'Inconscient. En d'autres termes, l'Inconscient ne peut être perçu, mais ce n'est pas dans la perception que se trouve la raison de cette non-perception.
[...] La désunion des pulsions entraîne une conduite pathologique. Freud prend comme exemple le sadisme : la composante sadique de la pulsion sexuelle est une union, tandis que le sadisme indépendant et pervers est le résultat d'une désunion. L'ambivalence en revanche ne peut être envisagée comme une désunion, mais plutôt comme une union mal réussie. Freud aborde ensuite les aléas des renversements entre amour et haine, avec aussi l'importance des formations réactionnelles. Il fait l'hypothèse d'une énergie particulière, déplaçable, qui peut se différencier de la même façon comme amour ou haine. [...]
[...] Tout ce qui est refoulé est inconscient mais l'inconscient ne se limite pas au refoulé. Chapitre 2. le moi et le ça Spatialement, la conscience est à la surface, au plus près du monde extérieur ; les perceptions se diviseraient en externes (perceptions sensorielles) et internes (sensations, sentiments, processus de pensée). Les représentations inconscientes sont comme telles car elles ne peuvent pas être reconnues, attachées à des représentations de mot. C'est d'ailleurs en connectant ces contenus inconscients à des représentations de mot que les contenus peuvent parvenir à la conscience (à la différence des sensations qui n'ont pas besoin de termes préconscients intermédiaires pour devenir conscientes). [...]
[...] EXPOSE CHAPITRE 5 Les relations de dépendance du moi. Chapitre in Le Moi et le ça, Freud Il s'agit dans ce chapitre, une fois les processus du psychisme, et ainsi la nouvelle topique, établis, de s'intéresser au moi, à son comportement et ses responsabilités qui se sont au fil des quatre chapitres précédents considérablement complexifiés. Freud vient donc de définir la nouvelle instance du sur-moi, dont on peut rappeler qu'elle est le fruit de la première identification, et qu'elle est l'héritier[e] du complexe d'Œdipe vis-à-vis de laquelle le moi entretient une relation de dépendance. [...]
[...] L'angoisse de mort a un statut particulier. Il semble qu'elle apparaisse lorsque le moi se dépouille de tout investissement narcissique et Freud fait l'hypothèse qu'elle se joue entre le moi et le surmoi. Dans la mélancolie, le moi s'abandonne lui-même car il est haï par le surmoi au lieu d'être aimé et protégé ; face à un danger réel, le moi ne peut plus se protéger lui-même, ne peut compter sur ses forces, et s'abandonne lui-même. On peut penser que l'angoisse de mort est une élaboration de l'angoisse de castration. [...]
[...] La frontière entre le refoulé et le moi est faite par les résistances (les défenses) du refoulement. Il règne dans le ça le principe de plaisir, tandis que le moi freine le ça par le principe de réalité. Lorsque le moi peut transformer les aspérités du ça en action, il le fait comme si c'était sa volonté propre. Il importe aussi de noter l'importance du corps sur lequel peuvent intervenir des sensations du dehors et du dedans. Les sensations corporelles préexistaient au moi, plus exactement le moi en dérive. [...]
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