Mélanie Klein, grande figure de la psychanalyse, a développé tout au long de sa carrière de nombreux concepts ainsi qu'une méthode psychanalytique bien particulière. Elle s'est attachée à étendre certaines théories freudiennes et à les intégrer à l'analyse des enfants à partir de leur plus jeune âge. Ses découvertes sur des mécanismes de la toute première enfance ont été de grande importance et ont dépassé depuis le cercle psychanalytique pour atteindre des secteurs comme la psychiatrie infantile et la psychopathologie. Les concepts kleiniens ont enrichi la psychanalyse, de l'analyse de l'enfant à celle de l'adulte. Beaucoup d'intuitions kleiniennes ont été vérifiées par les recherches les plus récentes comme l'observation directe des nourrissons ou l'expérimentation. Ses concepts, comme la position paranoïde-schizoïde, la position dépressive, le clivage de l'objet ou encore l'envie et la gratitude ont intégré les concepts de psychanalyse élémentaires.
Après une biographie de la psychanalyste mettant en avant quelques influences, succès et difficultés, la méthode de M. Klein de l'analyse par le jeu, élément essentiel à l'origine de ses découvertes, sera exposée. La dernière partie sera consacrée à l'envie et à la gratitude, dernière grande contribution à sa théorie et thème sur lequel elle donna une conférence au Congrès de Genève en 1955.
[...] Un texte intitulé Récit d'une analyse d'enfant, fruit d'une longue collaboration avec Eliott Jacques sur l'analyse de Richard un petit enfant de guerre, est publié en 1961. De nombreux travaux postérieurs à la mort de M. Klein ont enrichi et confirmé beaucoup de ses intuitions. La pensée kleinienne, d'une influence considérable, a largement été développée par ses successeurs, dépassant la psychanalyse et s'étendant à la psychiatrie infantile et à la psychopathologie en général. La technique du jeu psychanalytique Au début de la carrière de M. Klein, l'exploration de l'inconscient chez les jeunes enfants était considérée comme potentiellement dangereuse. [...]
[...] Klein a démontré de nombreux mécanismes à l'œuvre chez les enfants s'appliquant aussi aux adultes et a apporté de nombreux éléments indispensables concernant le traitement de pathologies de l'adulte. Bibliographie indicative Mélanie Klein. De Dominique Arnoux, aux Presses universitaires de France Mélanie Klein : développement d'une pensée. D'Hanna Segal et Jacques Golberg (traduction de Geneviève Petit), Presses universitaires de France Introduction à l'œuvre de Mélanie Klein. D'Hanna Segal (traduction d'Elza Ribeiro, Geneviève Petit et Jacques Golberg), Presses universitaires de France, 1987. [...]
[...] Le lait prodigué par le sein maternel est source de plaisir, de satisfaction. Mais cet objet n'appartient pas à l'enfant qui se trouve dans une situation de dépendance très forte. La frustration, l'angoisse s'installent, et l'enfant souhaite posséder cet objet qui ne lui appartient pas. L'envie est la haine s'exerçant contre le bon objet, et le fait de ne pas le posséder et donc de ne pas pouvoir en profiter sans dépendre de l'autre va créer une situation dans laquelle l'enfant va souhaiter détruire, détériorer cet objet. [...]
[...] Klein capable dans une certaine mesure de comprendre certains aspects de son inconscient comme certains sentiments contre lesquels les défenses agissent. La technique de l'analyse par le jeu a donc permis à M. Klein d'accéder à des couches profondes de l'inconscient chez le jeune enfant. Se basant sur les principes de l'analyse d'adultes comme les associations libres, elle s'est adaptée à l'enfant et a su écouter le matériel qu'il lui a proposé, le jeu, qu'elle a utilisé comme le sont les mots dans l'analyse d'adultes. [...]
[...] Ferenczi, son analyste, avait exposé en 1913 le cas d'un enfant de cinq ans atteint d'une phobie de coqs, et il pousse M. Klein à analyser des enfants, il la pense très prometteuse. En juillet 1919, elle présente l'analyse d'un enfant de cinq ans, Fritz, devant la Société psychanalytique hongroise. Cette présentation et un article lui offrirent alors la possibilité d'entrer à la Société psychanalytique hongroise. Cette analyse est en fait celle de son fils Erich qu'elle poursuivra jusqu'en 1922. [...]
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