Le postulat principal de Paul Watzlawick est que « nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons "réalité" (individuelle, sociale, idéologique) n'est que la résultante des compromis, détours et aveuglements réciproques, à travers quoi passe l'information : la somme des confusions, désinformations et communications qui surgissent entre êtres parlants. Un patient est donc enfermé dans une construction systématisée, qui constitue son monde à lui. Dès lors la thérapie va consister à tenter de changer cette construction. »
C'est en modifiant la façon dont le malade perçoit les autres, le monde et la manière dont il l'aborde que l'Ecole de Palo Alto parvient à le guérir. Pour cela, elle se sert de la façon même dont le malade fonctionne (raisonnements et sensations) donc, d'une certaine façon, elle le manipule. Par exemple si quelqu'un n'arrive pas à se lever le matin pour aller en cours de 8 à 10 heures, le thérapeute demande à cette personne de rester au lit obligatoirement sans d'autres occupations jusqu'à 11 h. Le fait d'obliger quelqu'un à adopter justement le comportement qu'il observe naturellement, conduit souvent à le modifier. Obliger à faire cet acte expressément rend la situation difficilement supportable pour la personne qui finira dans la majorité des cas par se lever à temps. Cette méthode est pratiquée tant avec des patients que dans le monde de l'entreprise et des relations commerciales ...
[...] Cet aspect relève de la méta communication et prime généralement sur l'aspect de contenu. Le prisonnier a le droit de poser une question et doit évidemment essayer de trouver la porte ouverte. S'il prend en compte ces deux aspects, il peut s'en sortir en demandant à l'un des deux gardiens (n'importe lequel) ce que répondrait son collègue à la question si la porte (n'importe laquelle) était ouverte. Toute communication a toujours ces deux composantes (contenu, relationnel). Si la définition de la relation se fait de façon naturelle, il s'agit plus souvent d'une relation saine et normale. [...]
[...] Paul Watzlawick propose un autre angle de vue qui permet de mieux comprendre les intentions et le comportement des êtres communicants. Il propose des solutions auxquelles on n'aurait pas forcément pensé. Il parle d'une situation dans laquelle une personne est exposée à un choix, les deux possibilités lui faisant subir une grande déception et perte. Paul Watzlawick rappelle qu'il existe un troisième choix peut être l'unique bon choix - de ne justement pas faire de choix de tout. Traduction Seuil de Pragmatics of Human Communication. [...]
[...] La communication comme symptôme : il y a des raisons inhérentes à la personne qui l'empêche de toute communication (ex. elle peut simuler ne pas connaître la langue, être saoul, etc.). Les schizophrènes donnent souvent l'impression de ne pas essayer de communiquer. Mais comme le rejet représente déjà une forme de communication, il s'agit d'un exercice impossible. Toute communication a un aspect de contenu et un aspect relationnel L'émetteur définit la relation avec le receveur, la majorité du temps sans s'en apercevoir. [...]
[...] la communication (mathématique) en soi (ex. Paris est une grande ville métropolitaine). Si l'émetteur mélange ces deux niveaux sans en être conscient, cela peut créer des paradoxes et des confusions. Cette double liaison (mélange d'un message de ces deux niveaux) est un élément essentiel de la communication schizophrène. Il s'agit d'une situation ou le patient n'a aucune chance de réagir de la bonne façon. Dans ce cas là, il y a un message au niveau de la méta communication (message sur message et un message qui se contredisent entre eux. [...]
[...] Cette méthode est pratiquée tant avec des patients que dans le monde de l'entreprise et des relations commerciales Deux niveaux de la communication : Méta communication et la communication en soi Paul Watzlawik s'intéresse essentiellement à l'aspect relationnel des interactions entre individus. Il compare la communication à la mathématique. Il se sert de cette référence pour deux raisons : 1. La relation entre individus est comparable à une fonction mathématique de A à B = ax+b) qui s'influencent mutuellement La communication, comme la mathématique, est composée de deux niveaux : la méta communication (métamathématique) : elle définit les règles du jeu, la communication sur la communication (ex. [...]
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