L'intérêt principal de l'approche freudienne de la schizophrénie est la prise en compte de l'environnement du patient. Selon O. Mannoni, et contrairement à Bion, Freud tient compte de l'histoire du sujet et ne s'arrête pas au fonctionnement interne propre à la schizophrénie pour expliquer la peur du langage.
[...] Octave Mannoni illustre cette peur de la langue maternelle et de son sens et nous renvoie à la théorie élaborée par le psychanalyste anglais W. R. Bion (1897-1979), un élève de Mélanie Klein (1882-1960). Mannoni citant Bion nous dit que le schizophrène a peur que les paroles aient un sens (p.139). Bion recherche la raison de cette peur et part du fait qu'à première vue le schizophrène semble à l'aise avec les mots, il les manie avec habilité et n'a pas peur. Sa crainte ne porte pas sur les mots eux-mêmes, elle porte sur leur sens. [...]
[...] C'est le fondement du structuralisme. Les cinq domaines de la linguistique sont : la phonétique, la morphologie, la syntaxe, la sémantique et la lexicologie. Sémantique² : Etude scientifique du sens des unités linguistiques et de leurs combinaisons. La sémantique structurale étudie le sens des mots en fonction de leur environnement ; la théorie générativiste l'étudie en fonction de la structure profonde de la phrase. En Logique, c'est l'étude des propositions d'une théorie déductive du point de vue de leur vérité ou de leur fausseté. [...]
[...] L'évolution de la maladie est lente et pernicieuse. Freud dès le début, insisté sur l'origine sexuelle de la pathologie et, notamment, sur sa relation avec une homosexualité latente et refoulée. Le malade met en jeu des mécanismes archaïques de défense (cf. M. Klein). Le clivage et la projection sont largement utilisés. Clivage1 : Selon Mélanie Klein, il s'agit d'un mécanisme défensif précoce. Le nouveau-né n'ayant pas encore accès à l'ambivalence ne peut comprendre que ce soit la même mère qui le gratifie et qui le frustre. [...]
[...] La régression anale est très marquée. Pour Serge Leclaire (1924-1994) la névrose obsessionnelle s'origine fréquemment dans une relation difficultueuse et à une mère dominante, omnipotente ou insatisfaite. Psychose Concept générique regroupant plusieurs pathologies mentales dont le point commun est l'inadaptation à la réalité. L'absence de refoulement, la faiblesse du Surmoi et la relation problématique à la mère sont souvent à l'origine des psychoses. Pour Freud, dans la psychose, le Moi est sous l'empire du Ca. Il s'agit donc d'une affection plus grave, parce que déstructurante pour le Moi. [...]
[...] Avant même de pouvoir les définir, nous constatons que O. Mannoni utilise deux termes issus du champ de la linguistique et non de la psychanalyse même si les deux domaines sont pour nous indissociables. De manière simplifiée, on peut définir le signifiant comme la forme concrète (image acoustique ou symbole graphique) du signe linguistique. Il est de ce fait l'élément de base dans l'étude des phénomènes linguistiques. Le signifié, quant à lui, caractérise le contenu sémantique de ce signe linguistique, il représente le concept attaché au signifiant. [...]
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