Au cours de son autobiographie, C.G. Jung évoque les années de 1912 à 1917 qui furent pour lui une longue période de désorientation durant laquelle il accepte de se confronter aux images de l'inconscient, malgré l'angoisse et les fortes résistances de son moi que cela provoquait. Après avoir étudié les mythes des peuples du passé, il recherche son propre mythe, en s'écartant du chemin tracé par Freud. A travers cette plongée dans son univers intérieur, il découvre l'importance d'une dialectique entre le conscient et l'inconscient, par l'intermédiaire de l'anima, ainsi que le principe central de la vie psychique, le Soi, « archétype de l'orientation et du sens ».
Réflexions autour des concepts du moi et de l'ombre, à partir du rêve de Siegfried.
[...] Mais cette confrontation à l'inconscient ne se fait pas sans résistances et sans angoisse. Dans le rêve, Jung ressent une grande tristesse et de la compassion pour Siegfried. Cependant, il explique que la pluie symbolise l'amorce de résolution de la tension entre le conscient et l'inconscient, ce qui démontre qu'il est sur la bonne voie. En effet, il s'agit d'une véritable dialectique entre le conscient et l'inconscient : Il s'agit du rapprochement et de la fusion de deux sphères qui jusque-là étaient anxieusement séparées l'une de l'autre, la sphère consciente et la sphère inconsciente p 50]. [...]
[...] Les complexes constituent la base de l'inconscient personnel. Ce sont des contenus psychiques à tonalité affective soit inconscients, soit conscients provisoirement à des degrés divers. Un complexe est comme une sorte d'aimant, un centre chargé d'énergie attractive qui s'attache tout ce qui est à portée, même des choses indifférentes p 172]. Le moi est alors un amoncellement de contenus imbriqués les uns dans les autres, doués chacun d'un potentiel énergétique, et centrés de façon émotionnelle autour du précieux moi p 176]. [...]
[...] Jung (C.G.), Ma Vie (chapitre 'Confrontation à l'Inconscient') : le concept de l'ombre I. Résumé du chapitre Au cours de son autobiographie, C.G. Jung évoque les années de 1912 à 1917 qui furent pour lui une longue période de désorientation durant laquelle il accepte de se confronter aux images de l'inconscient, malgré l'angoisse et les fortes résistances de son moi que cela provoquait. Après avoir étudié les mythes des peuples du passé, il recherche son propre mythe, en s'écartant du chemin tracé par Freud. [...]
[...] La confrontation avec son ombre constitue ainsi la première épreuve pour le moi parce que l'ombre est liée à la question de l'identité : Je suis plusieurs qui se disputent un seul corps. Tous semblent être de moi, mais aucun n'est peut-être "vraiment" moi. ( ) S'ils ne parviennent à se composer dans une seule histoire, ils n'auront sans doute été qu'un jeu d'ombres. Quand à l'occasion d'un échec ou d'un conflit, il prend conscience de cette situation, le sujet se vit comme une interrogation d'identité à laquelle il ne peut donner de réponse. [...]
[...] p 121] La plupart du temps, on préfère laisser ces éléments dans l'ombre, bien que cela consiste à nier une dimension importante de notre totalité. Nous n'atteindrons jamais à notre totalité si nous n'endossons pas les obscurités qui sont en nous ; car il n'est de corps qui, dans sa totalité, ne jette une ombre ; ( ) L'homme, en une certaine acception, n'est pas bon ; ( ) il vaut mieux, dès lors, en avoir conscience et se demander comment incorporer de façon sensée cet aspect de la nature humaine dans son tout. p 331]. [...]
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