C'est à partir d'une période de morcellement, de « désorganisation » (1p198) totale : sa période de confrontation avec l'inconscient, qu‘émerge chez Jung la notion de processus d'individuation. En effet, en entreprenant un essai de relation consciente avec l'inconscient, Jung se retrouve autant face à l'immensité de la vie intérieure que face à la complexité de l'assimilation du psychisme inconscient dans le conscient . Cette confrontation l'a amené à l'exploration de plusieurs couches de l'inconscient et avec elle, la réalisation d'un processus d'individuation. Un rêve l'éclairera dans cette découverte, celui dit « de Liverpool » où « alors que tout était on ne peut plus déplaisant, noir et impénétrable au regard », il a eu la « vision de la beauté surnaturelle » (1p231).
La voie de l'individuation est pour Jung : « le processus par lequel un être devient un individu psychologique, c'est-à-dire une unité psychologique autonome et indivisible, une totalité » (1p457). Il a pour but la « réalisation de son Soi » (3p115) qu'il faut distinguer de la prise de conscience du Moi car l'individuation n'a rien à voir avec l'« égoïsme » et n'est nullement synonyme d'« individualisme » (3p117).
Le Moi est le centre du champ de la conscience ou encore le « sujet de la conscience » (3p47). En tant que complexe, il est en partie inconscient et contient les images, les représentations, les affects, les souvenirs, les idées que le sujet a constitué de lui-même. Celles-ci ne correspondent pas forcément à ce que le sujet est en vérité, par nature. Le Moi est d'autre part une instance numineuse qui a pour fonction la prise de conscience, car il est « sujet des actes de conscience personnelle » et pousse chacun à constituer une image de soi.
[...] Il écrit dans la Dialectique du Moi et de l'Inconscient : Ainsi donc, pour le développement de la personnalité, une différenciation rigoureuse d'avec la psyché collective constitue une nécessité absolue. (3p72). D'autre part, Jung conçoit la psyché humaine comme un assemblage de complexes contradictoires (3p178) auxquels le Moi est parfois tenté de s'identifier. L'individuation consiste donc aussi en la prise de conscience de ces entités (la persona, l'ombre ) afin de les reconnaître et de pouvoir ensuite s'en différencier. Ainsi le sujet prend conscience de son anima/us ; ce qui permet une relation entre son Moi et son inconscient (3p160) ou encore entre la conscience individuelle et l'inconscient collectif. [...]
[...] Le but de l'individuation est atteint seulement si le sujet parvient à percevoir le Soi comme : quelque chose d'irrationnel qui est, tout en demeurant indéfinissable, auquel le Moi ne s'oppose pas et auquel le Moi n'est point soumis mais auquel il est adjoint. (3p258) Grâce à sa confrontation avec l'inconscient, Jung nous fait comprendre que selon lui, l'inconscient n'est pas une unité mais apparaît comme étant parcellaire. Il est constitué de plusieurs entités vivantes, réelles qu'il s'agit de personnifier et avec lesquelles on peut entrer en contact. Ces personnages constituent des messages valables non seulement pour le sujet mais aussi pour de nombreux êtres. L'inconscient peut parfois être tyrannique (1p219) et envahissant car il agit sur nous comme nous agissons sur lui. [...]
[...] Cette confrontation l'a amené à l'exploration de plusieurs couches de l'inconscient et avec elle, la réalisation d'un processus d'individuation. Un rêve l'éclairera dans cette découverte, celui dit de Liverpool où alors que tout était on ne peut plus déplaisant, noir et impénétrable au regard il a eu la vision de la beauté surnaturelle (1p231). La voie de l'individuation est pour Jung : le processus par lequel un être devient un individu psychologique, c'est-à-dire une unité psychologique autonome et indivisible, une totalité (1p457). [...]
[...] Le Moi est le centre du champ de la conscience ou encore le sujet de la conscience (3p47). En tant que complexe, il est en partie inconscient et contient les images, les représentations, les affects, les souvenirs, les idées que le sujet a constitué de lui-même. Celles-ci ne correspondent pas forcément à ce que le sujet est en vérité, par nature. Le Moi est d'autre part une instance numineuse qui a pour fonction la prise de conscience, car il est sujet des actes de conscience personnelle et pousse chacun à constituer une image de soi. [...]
[...] C'est grâce à lui que Jung a pu suivre, jour après jour l'image complète de situation psychique (1p231) : le mandala exprime le Soi, la totalité de la personnalité qui, si tout va bien, est harmonieuse, mais qui ne tolère pas que l'on s'abuse soi-même (1p208). Jung a conçu sa confrontation avec l'inconscient comme une expérience scientifique (1p207) dont il dégagera non seulement des repères pour élucider les processus intérieurs» (1p200) mais également des perspectives analytiques. En effet, c'est pour lui mais aussi pour ses malades qu'il choisit, en réponse à l'activation de son inconscient, d'abandonner le contrôle (1p206) et de laisser la parole aux images et aux voies intérieures (1p206). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture