L'époque actuelle est à la fois excitante et frustrante car la conscience redevient centrale comme sujet de recherche, mais le sujet reste obscurci par la persistance d'erreurs et de malentendus. Ceux-ci sont principalement dus à l'usage de catégories obsolètes et fausses comme celle du matérialisme et de l'idéalisme, du mental et du physique, ou encore du dualisme et du monisme. Ces erreurs viennent de la croyance en l'existence d'une différence de nature entre conscience et monde physique. Cependant, le dualisme est une impasse. On peut lui donner deux solutions : soit on accepte le dualisme, soit on tente de réduire la conscience à quelque chose d'autre, notamment au fonctionnement d'un ordinateur. Cependant, cette dernière thèse revient à nier l'évidence de l'existence des états conscients, qualitatifs et internes. En effet, on suppose qu'accepter l'existence de la conscience, c'est accepter le dualisme. La solution est de considérer la conscience comme un « phénomène biologique naturel », de renoncer à l'exclusion mutuelle du mental et du physique, et d´accepter qu'un phénomène puisse être qualifié de ces deux manières.
[...] Que se passent-ils entre les stimuli extérieurs, et l'expérience de la conscience comme états subjectifs, intérieurs, ordonnés, cohérents, de connaissance immédiate ou de sensibilité Comment fonctionnent ces processus intermédiaires du niveau inférieur (neuronale, synaptique)? Plusieurs problèmes rendent cette recherche difficile. Il existe des difficultés pratiques, le cerveau étant extrêmement complexe, et difficile à explorer sans l'endommager. Il existe également de nombreuses confusions théoriques, par exemple celle qui rejette tout lien de causalité entre le cerveau et la conscience. Le premier problème, simple, à traiter est celui de la définition de la conscience. [...]
[...] Dans ce cas la conscience serait partout (panpsychisme). V. Chalmers répond à cela qu'il est aussi improbable à première vue de penser que le cerveau provoque la conscience, et que finalement il n'y a pas d'argument contre la conscience des thermostats (sur laquelle il s'interroge dans son livre). Searle réfute cela en arguant que c'est un fait que les cerveaux causent la conscience, et que donc la conscience doit être causée par quelque chose de similaire à eux. VI. De manière générale, on peut dire que seuls les systèmes conscients ont une psychologie, et qu'il n'existe pas de conscience fonctionnaliste La conscience pourrait parfaitement être causalement efficace, et elle est essentielle quant à sa propre représentation. [...]
[...] Il postule que les états mentaux sont des états physiques qui se particularisent de par leurs états causaux. C'est la fonction remplie qui définit l'état mental, qui peut être fait de n'importe quel matériel. Ainsi, on aura un état mental de tel type si cet état a de bonnes relations causales (exemple: je regarde par la fenêtre quand il pleut; je crois qu'il pleut; je prends mon parapluie). Une croyance, par conséquent est n'importe quel système physique qui a une certaine sorte de causes physiques, et conjointement avec certaines sortes d'autres états fonctionnels tels que les désirs, a certaines sortes d'effets physiques. [...]
[...] Chapitre II: Francis Crick, le problème du liage et l'hypothèse des quarante hertz Francis Crick tente une analyse sur ce que nous savons du cerveau. Sa thèse est que toute la conscience, toute l'identité personnelle reposent sur une assemblée de cellule nerveuse et de molécule. Cette thèse est selon lui étonnante, car elle montre que toute vie mentale a une existence matérielle dans le cerveau. Pour Searle, elle est surtout étonnante en ce qu'elle montre que les responsables spécifiques de notre vie mentale sont les neurones et les neurotransmetteurs . Crick aborde le problème sous l'angle du système visuel qu'il tente d'expliquer. [...]
[...] Il part de l'analyse des catégories perceptives pour aboutir à une théorie de la conscience. Il développe plusieurs concepts importants: celui de carte, qui est une feuille de neurone systématiquement relié à une feuille de cellule réceptrice, les cartes étant reliées entre elles; une théorie de la sélection des groupes neuronaux, selon laquelle le cerveau sélectionne de manière darwinienne des groupes neuronaux et en élimine d'autres; le concept de ré-entrée, qui consiste en un va-et-vient de signaux parallèles entre des cartes. [...]
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