Mélanie Klein, dans cet article de 1930, cherche à montrer que, selon elle, la psychose est beaucoup plus fréquente qu'il n'y paraît et cherche à élargir le concept de schizophrénie. Dans un premier temps, elle nous donne des considérations théoriques qui nous permettent de comprendre sa vision du cas de Dick, un jeune enfant de 4 ans qui est inhibé dans son développement et qu'elle nous présente dans un deuxième temps. Dans un troisième temps, elle en tire des conclusions pour sa théorie dont elle n'a jamais fait de description, comme Freud le fait dans Métapsychologie
[...] Il était insensible à la douleur et ne demandait pas à se faire consoler quand il se faisait mal. De plus, il était d'une grande maladresse physique : il savait se servir de sa cuiller mais pas de ciseaux ni d'un couteau. Mélanie Klein souligne la différence avec un enfant névrosé qui, s'il avait une attitude de révolte ou obéissait, le ferait en comprenant ce qu'il fait et en faisant référence à quelqu'un ou quelque chose. De son histoire antérieure, on apprend que sa mère a essayé de l'allaiter pendant plusieurs semaines sans y parvenir et qu'il a manqué de mourir de faim. [...]
[...] Selon Klein il y a alors eu une identification exagérée et prématurée avec l'objet attaqué p et ainsi une défense prématurée contre le sadisme, ce qui avait empêché le Moi d'élaborer une vie fantasmatique et donc de prendre contact avec la réalité. La formation symbolique s'était alors arrêtée et les tentatives antérieures ne pouvaient pas servir de bases à d'autres sublimations. L'enfant s'était alors retiré du monde et ne s'intéressait pas à la plupart des objets et jouets. Il avait un seul intérêt : les trains et les gares et les portes et leurs poignées. [...]
[...] Elle repéra sa crainte à sa manière de demander sa nurse tout le temps et à son plaisir de la retrouver en fin de séance. Klein en déduit que le sentiment d'angoisse qu'avait ressenti Dick était accompagné d'un sentiment de dépendance par rapport à elle dans un premier temps, puis, par rapport à sa nurse. Et à ce moment-là, Klein dit que Dick commençait à s'intéresser réellement aux mots nurse va venir bientôt alors qu'avant, il ne faisait que les répéter. [...]
[...] Mélanie Klein provoque alors un peu la situation en prenant un grand train qu'elle nomme train papa et un plus petit qu'elle appelle train Dick Dick donne une signification symbolique aux trains car il prend le petit train et le fait rouler jusqu'à la fenêtre en disant gare Klein interprète alors ce qu'il vient de faire en lui disant qu'il entre dans sa mère. Il lâche alors le train et court se mettre entre deux portes qui permettaient d'entrer dans la pièce, il ferme la porte et dit noir et revient ensuite en courant. Il fait cela plusieurs fois et Klein interprète cela en lui disant qu'il fait noir dans sa mère et qu'il y entre. [...]
[...] Le fait qu'il était incapable d'un acte d'agression comme mâcher la nourriture ou tenir un couteau ou des ciseaux nous renforce dans cette hypothèse. Klein dit que le développement ultérieur de Dick avait mal tourné parce que l'enfant n'avait pu exprimer dans ses fantasmes sa relation sadique au corps maternel p Analyse de Dick : Le problème, avec Dick, pour faire l'analyse, est qu'elle consiste à mettre à jour par la conduite générale, du symbolisme, mais Dick n'avait pas de symbolisme développé. [...]
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