Freud, L'homme Moïse et la religion monothéiste, religion, philosophie, nazisme, peuple Hébreux
En 1933, Freud publie un premier essai dans la revue Imago. Il publie ensuite, toujours dans la même revue, des publications partielles en 1937, nommées "Moïse, un Égyptien ?" et "Si Moïse fut un Égyptien". "L'homme Moïse et la religion monothéiste" est finalement composé de 3 essais. Si on décompose le titre de l'ouvrage, nous avons tout d'abord « l'homme Moïse » : Moïse est donc étudié en tant qu'homme et non comme un symbole. Freud met ainsi en avant l'humanité de Moïse, et donc l'humanité de la religion qu'il a créée. Ensuite, nous avons "la religion monothéiste", séparée par la liaison "et" : il est ici question d'étudier le rapport entre l'homme et le monothéisme.
[...] L'écriture de L'homme Moïse et la religion monothéiste a commencé en 1934. L'ouvrage a été publié en 1939, en Allemagne et à Londres grâce à la traduction anglaise de Katherine Jones. Il s'agit du dernier livre de Freud, paru l'année de sa mort. Cet ouvrage s'inscrit donc dans un contexte de nazisme. L'antisémitisme ambiant a amené l'auteur, dès le début des années 1930, à poursuivre son hypothèse selon laquelle Moïse n'était pas juif, mais égyptien. L'ouvrage a été écrit lors de l'exil de l'auteur, forcé de quitter Vienne pour se réfugier à Londres. [...]
[...] De manière plus générale, Freud traite ici des thématiques de l'origine et de la destinée. Il essaie aussi de dresser un lien entre les aspects psychiques et culturels. Il transpose le psychisme individuel à une échelle collective. Freud fut diplômé en médecine en 1881 et s'est spécialisé sur l'étude du système nerveux. Il pratique l'hypnose sur ses patients. Sa réflexion l'a amené à inventer une nouvelle discipline basée sur l'inconscient : la psychanalyse. Selon Freud, la croyance provient d'un héritage inconscient. [...]
[...] Moïse serait alors un Égyptien de haut rang, adepte du culte d'Aton. Deuxièmement, le dieu unique des Hébreux serait en réalité né de la fusion de deux figures divines. Troisièmement, Freud pense que Moïse aurait été assassiné par les Hébreux. Il s'agirait d'un crime collectif qui aurait donné une cohésion à la communauté juive. Ce parricide se serait par ailleurs produit à deux reprises : une première fois avec Moïse, puis de nouveau avec un prophète de type Moïse . [...]
[...] Ce sujet renvoie aussi au rapport qu'il entretient avec son père. La religion juive serait née du manque du père dans l'inconscient. Par ailleurs, il questionne le rôle du père dans les familles égyptiennes, dont les familles sont souvent incestueuses. Il relie alors cette réflexion au complexe d'Oedipe par le biais du refoulement originaire, et donc du besoin de combler le vide de l'origine. Il associe la formation d'une religion à celle d'une névrose. Pour conclure, L'homme Moïse et la religion monothéiste établit un lien étroit entre l'histoire du peuple juif, celle de la psychanalyse au cours de l'écriture de l'ouvrage et celle de l'homme Moïse. [...]
[...] L'homme Moïse et la religion monothéiste, Freud (1939) - Le rapport entre l'homme et le monothéisme En 1933, Freud publie un premier essai dans la revue Imago. Il publie ensuite, toujours dans la même revue, des publications partielles en 1937, nommées Moïse, un Égyptien ? et Si Moïse fut un Égyptien . L'homme Moïse et la religion monothéiste est finalement composé de 3 essais. Si on décompose le titre de l'ouvrage, nous avons tout d'abord l'homme Moïse : Moïse est donc étudié en tant qu'homme et non comme un symbole. [...]
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