Cette œuvre vise à étudier le problème des structures et des comportements pathologiques chez l'homme. Les préoccupations de cette étude relèvent des domaines anatomique, embryologique, physiologique et psychologique. Deux problèmes se posent : les rapports entre les sciences et les techniques, et les rapports entre la norme et le normal. Son ambition est de contribuer au renouvellement de certains concepts méthodologiques par des informations d'ordre médical.
Le problème du normal et du pathologique, du point de vue médical, se subdivise en deux. Il concerne à la fois le tératologique (malformation embryonnaire) et la nosologie (classification symptomatologique). La nosologie comprend le somatique, le physiopathologique, le psychique et le psychopathologique. La visée première de l'exposé de Canguilhem concerne le somatique et le physiopathologique. Ses travaux sont mis en liaison avec l'examen critique de la thèse, d'usage au XIXème siècle, selon laquelle « les phénomènes pathologiques sont identiques aux phénomènes normaux correspondant, aux variations quantitatives près. »
[...] Il est cet animal qui, par la technique, réussit à varier sur place même l'ambiance de son activité. Par là, l'homme se révèle actuellement comme la seule espèce capable de variation Cela ressemble fort à l'Esprit hégélien, ce mouvement humain de s'arracher de la nature, et de transformer la nature en quelque chose qui lui soit conforme. C'est un point de vue adaptationniste qu'adopte Canguilhem, insistant sur l'influence de l'individu sur l'environnement : en fait, le milieu du vivant est aussi l'œuvre du vivant qui se soustrait ou s'offre électivement à certaines influences. [...]
[...] La question est de savoir, nous dit Canguilhem, si la médecine reprend ce qu'elle a donné à la physiologie ; cette question est traitée dans la partie suivante. III- Examen critique de quelques concepts : du normal, de l'anomalie et de la maladie, du normal et de l'expérimental Le normal, c'est le zéro de monstruosité Gabriel Tarde Définition de la norme Selon le Dictionnaire de Médecine : normal (normalis, de norma : règle), qui est conforme à la règle, régulier. [...]
[...] Or, c'est précisément cette maladie qui est pour Canguilhem l'indicateur direct et conscient de la vie. Reprenant pour sa propre thèse la formule de Leriche, Canguilhem écrit : "Nous pensons avec Leriche que la santé c'est la vie dans le silence des organes, que par suite le normal biologique n'est, comme nous l'avons déjà dit, révélé que par les infractions à la norme et qu'il n'y a de conscience concrète ou scientifique de la vie que par la maladie" Pour Canguilhem, les psychiatres ont opéré une rectification de leur propre discipline et ont mis au point des concepts de normal et de pathologique pourtant ignorés par les médecins et les physiologistes. [...]
[...] La visée première de l'exposé de Canguilhem concerne le somatique et le physiopathologique. Ses travaux sont mis en liaison avec l'examen critique de la thèse, d'usage au XIXe siècle, selon laquelle les phénomènes pathologiques sont identiques aux phénomènes normaux correspondant, aux variations quantitatives près. Trois hommes ont élaboré des théories sur la façon d'appréhender les notions de normal et de pathologique. Tout d'abord, Auguste Comte a émis un postulat disant que le pathologique est une variation ou une autre forme du normal. [...]
[...] Notre exposé concerne la deuxième partie de l'ouvrage de Canguilhem, intitulée : Y'a-t-il des sciences du normal et du pathologique ? Elle comprend trois sous-parties : Introduction au problème II- Examen critique de quelques concepts : du normal, de l'anomalie et de la maladie, du normal et de l'expérimental III- Norme et moyenne II- Introduction au problème Si la vérité est dans le type, la réalité se trouve toujours en dehors de ce type et elle en diffère constamment. Or, pour le médecin, c'est là une chose très importante. [...]
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