M-H. Jacques est docteur en sciences de l'éducation à l'Université Paris V Sorbonne. Son article, intitulé Garçons et filles de classes terminales : le filtre sexué des représentations du cursus et des intentions d'orientation post-baccalauréat, a été publié dans la revue Carrefours de l'éducation n° 15 en Juin 2003. Il part d'une enquête menée auprès de 720 lycéens et lycéennes de classes terminales, et développe certains résultats relatifs à l'aspect sexué du parcours scolaire secondaire et des représentations d'avenir post-baccalauréat.
La problématique de M-H. Jacques est la suivante : Existe-t-il une forme sexuée de l'auto-évaluation du potentiel scolaire et des intentions d'orientation post-baccalauréat ?
[...] Jacques a classé les garçons et les filles selon leur capital familial (obtenu par agrégation du niveau scolaire et du niveau professionnel de chaque parent). Il apparaît alors que ce capital familial, selon qu'il est favorable ou non, atténue ou renforce les orientations vers les sections traditionnellement féminines ou masculines. En effet, les filles à capital familial inférieur vont plus souvent dans les sections traditionnellement féminines telles que les filières L et ES ou dans les filières techniques et professionnelles alors que les garçons de même milieu social font des études dites masculines puisqu'ils sont surtout dans les filières techniques et professionnelles et lorsqu'ils font des études générales, ils sont dans la section S A l'inverse, les élèves de catégories sociales supérieures s'orientent plus fréquemment différemment des flux sexués coutumiers : moins de garçons vont en filières techniques ou professionnelles et plus vont en section ES ou L ; moins de filles vont en filières techniques ou professionnelles ou en ES et L et nettement plus vont en S où elles dépassent proportionnellement les garçons La section historiquement et socialement instituée comme la voie royale selon l'auteur, est donc largement occupée par les couches favorisées, notamment par les filles qui, avantagées par leur capital socioculturel favorable, s'engagent nettement plus que la moyenne des filles vers cette section traditionnellement masculine et prestigieuse. [...]
[...] Garçons et filles de classes terminales: le filtre sexué des représentations du cursus et des intentions d'orientation post-baccalauréat M-H. Jacques est docteur en sciences de l'éducation à l'Université Paris V Sorbonne. Son article, intitulé Garçons et filles de classes terminales : le filtre sexué des représentations du cursus et des intentions d'orientation post-baccalauréat, a été publié dans la revue Carrefours de l'éducation 15 en Juin 2003. Il part d'une enquête menée auprès de 720 lycéens et lycéennes de classes terminales, et développe certains résultats relatifs à l'aspect sexué du parcours scolaire secondaire et des représentations d'avenir post-baccalauréat. [...]
[...] En effet, les résultats ont montré que les filles sont moins sûres d'elles- mêmes que les garçons pour auto-évaluer leurs chances de réussir au bac des garçons pensent obtenir le bac avec, au plus, quelques difficultés ; ce n'est le cas que pour 64,8% des filles des garçons sont très optimistes alors que ce n'est le cas que pour des filles. Enfin des filles pensent qu'elles éprouveront des grosses difficultés ou ne pensent pas obtenir leur bac contre seulement 25,9% des garçons. Evidemment, l'auto-évaluation des chances au baccalauréat est fortement corrélée aux résultats obtenus par les lycéens durant leur année de terminale, exprimés par M-H. Jacques en termes de mention attendue, c'est-à-dire la mention que l'élève aurait au bac s'il obtenait ses notes moyennes de l'année scolaire. [...]
[...] Jacques conclue que les filles, à cause des sections qu'elles fréquentent, s'engagent plus fréquemment que les garçons dans des études longues, mais envisagent parallèlement moins souvent de les certifier par un diplôme situé au plus haut. En outre, à section égale, elles s'autorisent des durées d'études inférieures à celles des garçons. L'hypothèse 3 est donc validée. C Le mode de vie envisagé Une dernière question était posée aux lycéens et lycéennes : Quel mode de vie aimerais-tu avoir plus tard ? [...]
[...] Ceci montre donc que les garçons sont moins attachés aux verdicts scolaires de l'année de terminale que les filles pour envisager leurs chances de réussir l'examen : en situation de difficultés scolaires ils gardent plus d'optimisme que ces dernières, qui réservent leurs pronostics, même lorsqu'elles sont bonnes élèves. Les filles sont donc, de manière générale, plus modestes quant à leur auto-évaluation scolaire, avec une plus grande tendance à sous-estimer leurs chances de réussir l'examen du baccalauréat par rapport à leurs camarades de sexe masculin. [...]
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