A partir d'éléments oniriques et de suppositions logiques, Freud élabore une narration où souvenirs et rêves s'entremêlent. Sergueï Pankejeff relate en particulier un ancien rêve au moment même où Freud songeait à mettre un terme à la cure qui pour lui n'avançait plus.
Le patient aurait eu quatre ans au moment du rêve. Des loups blancs sont assis sur les branches d'un noyer, du côté de la fenêtre de la chambre. L'enfant voit « avec effroi » la fenêtre s'ouvrir. L'ouverture de la fenêtre est interprétée par Freud comme un souvenir bel et bien inconscient. L'immobilité des bêtes révèlerait par contraste une agitation terrible. Freud prend en compte l'observation, décrite par Sergueï Pankejeff un peu plus tard, d'un rapport sexuel entre son père et sa mère. L'enfant aurait à ce moment là un an et demi. Le contenu manifeste du rêve a été entraîné selon Freud par l'observation du coït parental, ou son fantasme, ceci étant susceptible d'agir sur le développement de la personnalité de l'enfant devenu adulte par la suite. Le rêve de Sergueï Pankejeff illustre alors un fantasme originaire habituel dans les névroses infantiles. Freud va à partir de là interpréter le fameux rêve aux loups, qui finira par donner son nom au cas.
[...] Chez l'homme aux loups, cette angoisse est très présente. En effet, non pas dans le fait d'une rivalité quelconque avec son père puisque son père est très gentil avec lui, mais c'est bien à partir de cette relation très affective père-enfant que l'homme aux loups renonce au désir de devenir l'objet de l'amour de son père, car dans ce sens, cette relation demanderai le sacrifice de ses parties génitales (pour être à la place de la mère). Le fantasme de castration se veut donc explicatif de la différence des sexes. [...]
[...] Et on peut donc parfois se demander si ce n'est pas le sujet lui-même qui remaniait sans cesse son histoire au cours de l'analyse. Ceci accentue le fait que ce n'est pas un texte linéaire, puisque en effet il part dans un sens donné et finalement part dans une direction tout autre et ainsi de suite. Cet ouvrage est donc difficilement compréhensible et peu intéressant pour les novices en matière de psychanalyse. Par ailleurs, on se demande parfois si cet ouvrage est issu d'une réalité ou d'une fiction. [...]
[...] Cet ouvrage est donc très riche en théorisation et c'est pourquoi il a longtemps été considéré comme un texte fétiche pour les psychanalystes. De plus, nous pouvons remarquer que l'homme aux loups est un ouvrage qui n'échappe pas à la construction littéraire freudienne En effet, nous avons remarqué que généralement les textes freudiens ne sont pas refermés sur eux-mêmes, mais ils renvoient à des liens, des idées, des concepts, des prolongements développés dans l'ensemble de l'œuvre de Freud. Par ailleurs, cet ouvrage présente une successivité historique, à laquelle Freud accorde beaucoup d'importance, successivité historique à laquelle les textes psychanalytiques n'échappent pas en général le déni de castration En pénétrant jusqu'aux couches psychiques les plus obscures, nous pouvons découvrir toute l'influence de l'angoisse de castration chez tout sujet parlant. [...]
[...] Cet ouvrage présente un cas psychanalytique qui domine dans l'ensemble de l'œuvre de Freud. En effet, cet ouvrage pourrait presque être considéré comme un traité où Freud expose sa pensée avec ses développements principaux où l'on remarque aussi une certaine ambition de convaincre. Pour comprendre ceci, il faut connaître le contexte historique. En effet, nous savons que Freud a écrit cet ouvrage pour répondre aux critiques de Jung et Adler qui contestaient le rôle des pulsions sexuelles (libido) dans les processus psychiques. [...]
[...] L'immobilité des bêtes révèlerait par contraste une agitation terrible. Freud prend en compte l'observation, décrite par Sergueï Pankejeff un peu plus tard, d'un rapport sexuel entre son père et sa mère. L'enfant aurait à ce moment là un an et demi. Le contenu manifeste du rêve a été entraîné selon Freud par l'observation du coït parental, ou son fantasme, ceci étant susceptible d'agir sur le développement de la personnalité de l'enfant devenu adulte par la suite. Le rêve de Sergueï Pankejeff illustre alors un fantasme originaire habituel dans les névroses infantiles. [...]
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