L'enfant et la souffrance de la séparation. pathologie du lien. clivage.
Dans le cas d'une séparation due au placement, Maurice Berger affirme que la souffrance et la pathologie de l'enfant sont constantes et sous-estimées. Il décrit dans cette partie du livre la vie psychique complexe de l'enfant placé et les difficultés thérapeutiques qui en découlent. Il présente également les diverses raisons, extérieures à l'enfant, qui font que le travail de soins est difficile.
Dans « L'enfant et la souffrance de la séparation » l'auteur se penche sur la pathologie du lien dans les cas de séparations parents-enfants dues au divorce, à l'abandon (adoption), et au placement.
Le D. Berger met l'accent sur la manière dont ces enfants attaquent les liens (Bion 1982). Il parle de pathologie du lien. Il propose alors des orientations aux actions cliniques des intervenants de placements d'enfants. Il rappelle que l'enfant doit se trouver au centre des préoccupations et du travail thérapeutique. Et il fait le constat que dans la réalité, pour diverses raisons, ce n'est pas
toujours le cas.
[...] Dans L'enfant et la souffrance de la séparation l'auteur se penche sur la pathologie du lien dans les cas de séparations parents-enfants dues au divorce, à l'abandon (adoption), et au placement. LA SUREVALUATION DES EFFETS THERAPEUTIQUES DE LA SEPARATION: La séparation ne suffit pas à soigner un enfant, elle le protège. Ces enfants ont subi des expériences traumatisantes qui ont laissé des séquelles dans la construction de leur personnalité. Troubles importants de la pensée, de la conscience de soi et de l'environnement dus aux manques d'échanges corporels et affectifs précoces (D.Anzieu 1990). [...]
[...] La force du clivage Ce clivage peut empêcher l'enfant d'investir affectivement sa famille d'accueil. Pour lui «aimer l'un c'est faire disparaître l'autre ou le rendre mauvais.» (p.104). L'enfant n'a pas conscience du pourquoi de la séparation. Des parents séducteurs: Ce processus repéré lors des visites médiatisées expliquerait ce lien aussi serré qui existe entre ces enfants et leurs parents. L'auteur parle «d'intimité malsaine» et de «séduction vénéneuse» (p.110), où le parent exprime souvent à son enfant l'intention de le reprendre. [...]
[...] Le placement est un processus lourd de conséquences et d'imprévus. C'est pourquoi il doit être réfléchi en terme de soins de l'enfant. Et malgré la volonté que chacun peut y apporter, l'enfant ne sera jamais totalement guéri des traumatismes qu'il a pu subir. Le travail des professionnels consiste alors à lui apprendre à vivre malgré son passé, et à se constituer une théorie de la vie alors que jusqu'au placement il n'avait que survécu »(p.157). Un des points marquants des idées du Docteur Berger est que tous ces enfants souffrent de la «pathologie du lien» . [...]
[...] L'enfant est persuadé qu'il est la cause même de son abandon. Berger souligne que quelle que soit la qualité de la famille adoptive, l'ampleur des troubles peut éclater à l'adolescence Les adoptions nationales et internationales sont de plus en plus nombreuses dans nos pays depuis une trentaine d'années. Il est donc légitime que les interrogations se multiplient sur le vécu familial et individuel de ces adoptions. Dans un premier temps, les conseils donnés aux parents étaient de considérer les enfants adoptés comme des enfants nés au sein de leur couple et de ne surtout pas parler de leur passé. [...]
[...] Ce roman familial n'est pas un jeu fantasmatique pour l'enfant adopté puisque le clivage entre un bon couple et un mauvais est réel pour lui. [...]
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