En 1926, malgré son aversion pour le russe, Freud rédigea la préface du dernier roman de Dostoïevski : Les frères Karamazov. Il intitula cette introduction Dostoïevski et le parricide. Dans ce texte publié en 1928, Freud a choisi d'aborder trois thèmes principaux :
-La personnalité de Dostoïevski en rapport avec son épilepsie.
-Le complexe d'œdipe avec la question du meurtre du père et de l'angoisse de castration.
-L'autopunition en rapport avec son sentiment de culpabilité.
Pour comprendre ces trois thèmes, il convient de bien comprendre l'homme tourmenté qu'était Dostoïevski. Dans cette introduction, il s'agit de reprendre les grandes lignes de sa vie et de résumer brièvement son œuvre testament. Ensuite, nous aborderons les trois thèmes principaux exposés par Freud précédemment.
[...] Dostoïevski a vécu une enfance difficile. Les différents événements présents durant sa jeunesse ont eu des répercussions sur sa vie adulte. Plus le temps passait et plus son père était dur. Le père de Dostoïevski a été assassiné au moment où le futur écrivain ressentait le plus intense besoin de le tuer. Le fantasme devenu réalité a alors renforcé les défenses de son appareil psychique. L'autopunition L'auteur russe, a été condamné à la prison pour avoir été un virulent opposant au Tsar et a donc été enfermé dans les geôles soviétiques. [...]
[...] Cette particularité entraîna des conflits d'intérêts entre le père Dostoïevski et ses fils. L'intrigue de cette œuvre est la suivante : Trois enfants ont été ignorés par leur père et ont été élevés par des membres de leur entourage et de leur famille en dehors de Smerdiakov qui lui, a été engagé en tant que serviteur par son père. Quelques années plus tard, les trois frères reviennent dans la maison de leur père qui ne tardera pas à être assassiné [ ] mais quel fils a tué ? [...]
[...] L'ensemble des représentations psychiques de l'enfant serait une combinaison entre l'affect amoureux pour la mère et l'affect agressif envers le père. Pour Freud, le complexe d'Œdipe se révèle comme la condition même de l'amour et de ses symptômes et selon lui, il est la clef de toute névrose. L'idée ici, vient d'une identification au père, car c'est ce père qui détient l'objet de toute puissance (le pénis) et par ce biais, c'est lui qui détient l'amour de la mère. Donc si, fantasmatiquement parlant, le petit garçon arrive à détrôner son père, il obtiendra l'amour de sa mère. [...]
[...] L'individu est conscient et il culpabilise de vouloir faire du mal aux autres. Il s'en veut et l'affect de culpabilité va entraîner un désir de punition en s'infligeant un mal (Cf. épilepsie). C'est ainsi que les besoins masochiques du Moi sont satisfaits. Freud a expliqué que ce sentiment de culpabilité et le comportement masochique de Dostoïevski se rapportaient à la part de féminité ressentie lors de l'Œdipe. La relation entre l'enfant et le père, l'objet d'amour et de haine, a donné naissance à un conflit entre un Moi masochique et un Surmoi sadique. [...]
[...] Il intitula cette introduction Dostoïevski et le parricide. Dans ce texte publié en 1928, Freud a choisi d'aborder trois thèmes principaux : - La personnalité de Dostoïevski en rapport avec son épilepsie. - Le complexe d'Œdipe avec la question du meurtre du père et de l'angoisse de castration. - L'autopunition en rapport avec son sentiment de culpabilité. Pour comprendre ces trois thèmes, il convient de bien comprendre l'homme tourmenté qu'était Dostoïevski. Dans cette introduction, il s'agit de reprendre les grandes lignes de sa vie et de résumer brièvement son œuvre testament. [...]
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