La vie de l'être humain est partagée entre amour et haine; l'agressivité relève de ces deux aspects et peut également être un signe de peur.
Elle a une double signification:
• c'est une réaction directe ou indirecte à la frustration;
• c'est une des deux sources principales d'énergie chez l'individu.
Il y a toujours un lien entre l'agressivité et le moment où l'enfant distingue le self de ce qui n'est pas le self. Le self est une unité psychiquement contenue à l'intérieur de la peau du corps et psychologiquement intégrée (le moi-peau).
Un enfant bien portant est capable de se mettre à la place d'autrui et de s'identifier aux objets et aux personnes de son entourage. Les symboles jouent un rôle important dans le développement d'un enfant en bonne santé. De ce fait, le jeu fondé sur le symbolisme permet à l'enfant de faire l'expérience de sa réalité psychique: le sens de sa propre identité se développe en lui et il y trouvera l'agressivité aussi bien que l'amour.
« Dès que l'enfant peut utiliser une chose pour en représenter une autre, la violence des conflits liés à une réalité pénible s'apaise. » (p. 33)
Un enfant qui grandit dans un environnement favorable développe la capacité de se sentir responsable de sa propre destructivité, ce qui donne lieu à un élan constructif.
[...] La tendance antisociale organisée est surchargée de bénéfices secondaires et de réactions sociales. Il y a dans la tendance antisociale un élément spécifique qui oblige l'environnement à être important: le patient oblige quelqu'un par des pulsions inconscientes à le prendre en main. Lorsque nous sommes à même d'aider les parents à aider leurs enfants, en fait nous les aidons à propos d'eux-mêmes. (p.83) Le vol et le mensonge (qui sont associés) sont au centre de la tendance antisociale. A la base de la tendance antisociale se trouve une bonne expérience primitive qui a été perdue; c'est l'idée de la perte originaire. [...]
[...] ] cette période de la vie qui est essentiellement celle d'une découverte personnelle doit être vécue. Chaque individu est engagé dans une expérience, celle de vivre dans un problème, celui d'exister. (p.122) L'adolescence se définit en fonction du développement affectif de l'individu. A cet âge, l'indépendance qui défie et la dépendance régressive alternent rapidement ou même peuvent coexister. Là encore, l'environnement et le cadre familial ont une importance décisive. Lecture critique Il n'y a pas de solutions à l'adolescence; avec le temps, les adolescents deviennent des adultes, sauf ceux qui sont malades. [...]
[...] L'individu se sent concerné, impliqué, et il éprouve et accepte une culpabilité. L'absence de sentiment de culpabilité Les questionnements à ce propos sont souvent ceux-ci: dans quelle mesure le code moral peut-il être enseigné et dans quelle mesure est-il inné ? Que s'est-il passé chez les enfants à tendance antisociale ou en train de devenir délinquants ? Au cours de la phase qui précède l'apparition des bénéfices secondaires, les enfants ont besoin d'aide; la compulsion qui les pousse à voler ou à détruire leur donne l'impression d'être fous. [...]
[...] (p.117) Ainsi, l'individu est alors concerné par les choses, ce qui est la base de toute activité constructrice. Sur ce plan, il est possible d'aider un individu en lui donnant l'occasion d'apporter sa contribution, mais ça ne marche pas toujours: ce n'est pas forcément le bon moment, ça peut être ressenti comme un reproche . L'adolescence Winnicott définit l'adolescence à travers les affres de l'exploration, par la métaphore du pot au noir (Doldrums.) C'est un terme de navigation qui m'a semblé dépeindre ce moment de l'adolescence où on ne sait pas de quel côté le vent va tourner et s'il va y avoir du vent. [...]
[...] L'enfant peut aussi rechercher plus loin: la société, qui peut lui fournir la stabilité dont il a besoin. A moins d'avoir affaire à la justice, le délinquant ne peut que devenir progressivement plus inhibé en matière d'amour et, en conséquence, de plus en plus déprimé et dépersonnalisé pour, finalement, devenir tout à fait incapable de sentir la réalité des choses, sauf celle de la violence. (p. 72) La délinquance indique néanmoins qu'un certain espoir subsiste (une forme de SOS.) Comment soigner les enfants privés de vie familiale ? [...]
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