Le dessin communique le malaise, l'angoisse de l'enfant et son mode de défense contre celle-ci. Avec le dessin, on se situe en deçà de la verbalisation. Il suggère le temps des affects pénibles, de la satisfaction hallucinatoire et des terreurs.
[...] La constitution du fonds dans l'expression plastique en psychanalyse de l'enfant. Sa signification dans la constitution de la psyché, par Geneviève Haag Les difficultés à séparer le ciel et la terre, peuvent apparaitre passagèrement dans le développement normal de l'enfant ou de manière plus prolongée chers les enfants présentant des souffrances psychologiques. Ceci semble témoigné de difficultés de séparation qui se confondent à la problématique oedipienne : difficulté de concevoir et la séparation et la réunion créatrice des parents bien sexués. [...]
[...] La sublimation est le résultat du renoncement pulsionnel réussi. La création de l'œuvre d'art se comprend ainsi comme un travail de deuil par lequel une nouvelle séparation de l'objet est possible, en même temps que son intériorisation symbolique. (p. 106) Traces contact, traces-mouvement et schèmes originaires de pensée, par Serge Tisseron L'activité représentative met en scène des fantasmes, et aussi des schèmes archaïques qui relèvent de la première mise en forme du monde et de sa première appropriation. Toute image se trouve mise en forme selon deux axes complémentaires : la recomposition et l'évocation. [...]
[...] Le vécu du beau s'intègre à chaque moment dans l'ensemble du développement et constitue un affect organisateur de première importance, une forme de plaisir sans doute, mais aussi une forme de l'emprise sur le monde extérieur et interne. (p. 31) Le laid est un vécu possible de souffrance, de refus et de rejet, déterminant une agressivité spécifique qui procède de l'oralité et que l'anal récupère. Il est désidéalisant et souvent antiobjectal et antinarcissique. Mais il est aussi une forme de récupération narcissique de tout le négatif qui accompagne le début de la vie. (p. 40) Il permet d'exposer la souffrance et de mettre à l'extérieur ce qui est intérieur. [...]
[...] Celui-ci passe par la confection d'une image : image psychique dans tous les cas, et parfois image matérielle sous la forme d'une effigie de mort. (p. 117-118) La recomposition présente deux temps forts dans le développement de l'individu : la constitution de l'image psychique qui donne l'objet comme présent et absent à la fois et la capture de l'image de soi dans le miroir par le nourrisson qui lui permet un rassemblement imaginaire de ses parties à un moment où la perception corporelle n'est pas encore unifiée. [...]
[...] Il y est mis en scène le fantasme d'un éloignement et d'un rapprochement rythmique du corps de la mère, mais aussi de son psychisme. Ces deux types de figures s'appuient sur les expériences relationnelles avec la mère, mais aussi sur des expériences corporelles essentielles : expériences de peau dans le cas des figures incluses ; et expériences cénesthésiques musculaires et articulatoires dans le cas des lignes ondulées (sensations produites par le bercement rythmique de la mère, mais aussi sensations du mouvement de la respiration, et de tout mouvement mettant en jeu la musculature striée). [...]
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