Décider ou ne pas décider ? : réflexions sur les processus de la décision de Bruno Jarrosson (1994)

Résumé du document

Cet ouvrage est une invitation à la réflexion sur le processus de décision qui peut se résumer ainsi : d'où provient la décision ? L'auteur, Bruno Jarrosson, fait appel à de nombreux philosophes pour nous parler de la décision, de plus, il prend appui sur des sujets provenant de différents domaines comme des faits historiques, le management ou la conduite des entreprises. Afin de nous initier à une recherche de la décision, il utilise également des notions issues de l'histoire contemporaine, de la littérature, des sciences... Le livre est illustré d'exemples et de concepts qui facilitent la compréhension globale de l'oeuvre.

La décision est un processus complexe qui ne résulte pas seulement de la mise en oeuvre de la prise de décision mais également du comportement de l'individu à prendre une décision. Ainsi prendre une décision n'est pas chose aisée qui nécessite seulement l'utilisation d'une méthode.
On appelle décision le choix qui s'impose à nous en confrontant des systèmes de valeurs hétérogènes. Sans confrontation de ces systèmes de valeurs, nous ne sommes pas en situation de décision mais d'application d'une méthode.

Extraits

[...] Ainsi dans l'optique d'un rapprochement avec l'actualité, nous allons exposer un sujet pouvant illustrer la réflexion sur le processus de décision. Nous allons tenter d'analyser par quel processus le sélectionneur de l'équipe de France de football, R. DOMENECH, a t-il pu passer pour former son équipe. Afin de prendre sa décision, le sélectionneur a du d'abord collecter des informations en vue de leur donner du sens. Autrement dit, il a probablement répertorié les performances des joueurs durant l'année écoulée dans leur club respectif et ne s'est s a n s doute pas arrêté au nombre de matchs remportés ni au nombre de buts marqués. [...]

[...] Par conséquent les stratégies issues des décisions arbitraires ne pourront être remises en cause en cas de changements de l'environnement. Ainsi le décideur doit être en possession d'éléments significatifs et pertinents pour mettre en œuvre le processus d'arbitrage. Une même information n'est alors pas traitée de la même façon par tous les individus puisque notre environnement est différent. Partie 3 : L'espoir de mécaniser la décision Cette partie traite dans un premier temps de la théorie standard de la décision. Celle ci se déroule en quatre temps : L'alerte : l'environnement change donc les comportements aussi. [...]

[...] Tout en n'omettant pas les conséquences futures de nos décisions. Partie 2 : Une raison fragile Ici l'auteur nous démontre à travers plusieurs exemples le paradoxe du pouvoir. Le pouvoir peut être désiré pour deux raisons. D'une part le Pouvoir pour s'opposer (résulte de la peur de l'autre, l'individu est en position de défense ce qui le pousse à recourir à des monstruosités) et d'autre part le Pouvoir pour devenir (processus d'acceptation de l'autre qui devient une richesse et qui permet d'avancer) Ce qui nous amène à l'effet pygmalion. [...]

[...] En conséquence, une solution optimale n'est qu'une illusion puisqu'elle est propre à chacun. Pour l'auteur, les limites de ces deux courants sont que la prise de décision est guidée par notre affectif et la manière dont les informations nous sont présentées. Notre vie est alors une succession de décisions dont nous portons les conséquences puisque notre image est le reflet de nos décisions. Nous sommes nos décisions. L'auteur vient à nous expliquer qu'une décision ne peut découler d'aucun calcul car ce dernier néglige la complexité. [...]

[...] Dans chaque décision une responsabilité est assumée. Deux notions importantes sont exposées : d'une part la logique floue qui prend en compte des valeurs intermédiaires entre le oui et le non pour aboutir à une solution. Elle ne suppose aucun calcul mais plutôt de multiples scénarios que l'on classe par vraisemblance croissante. D'autre part, on attribue des probabilités de réalisation aux différents scénarios. Dans cette vision, la décision est une façon de voir le monde à travers un nombre infini de scénarios. [...]