Freud remet en question la théorie des localisations consistant à assigner un lieu ("centre") pour chaque fonction, et à faire découler chaque trouble de la destruction d'un centre localisé en un endroit précis du cerveau, sans retentissement sur l'activité des autres centres.
Cette théorie est née des découvertes de Broca (Aire de Broca, considérée comme un centre moteur du langage, dont la lésion entraînerait une aphasie motrice) et de Wernicke (Aire de Wernicke, "centre acoustique du langage", dont la destruction entraînerait l'aphasie sensorielle). Ces deux aires seraient reliées par une voie d'association permettant d'associer "l´image sonore verbale" à "l´image motrice verbale", et dont l´altération provoquerait une aphasie de conduction dénommée la paraphasie, sans caractères négatifs.
[...] Ainsi en cas de pathologie, ces voies associatives initiales reprendraient un rôle prédominant[14]. pp. 53-55 p p dans les cas pathologiques, le centre appelé à la rescousse sera celui qui est resté le plus capable de rendement p p on voit difficilement comment l'apprentissage acquis à l'aide d'une voie entraînerait son abandon et l'engagement dans une nouvelle voie p p ce qui a été superassocié sera endommagé plus tôt que ce qui était associé primairement, en quelque endroit que soit située la lésion p p p ce sont les images mnésiques visuelles qui jouent habituellement le rôle principal parmi les associations d'objet p p p p p. [...]
[...] C'est pourquoi une faiblesse dans un point du fonctionnement psychique est compensée par l'activité d'un autre point, restée intact[4]. Freud dégage des caractéristiques propres aux voies associatives, qui nous évoquent les différents chemins possibles de la libido au cours des stades du développement psycho-sexuel : - toute voie ouverte continue à être exploitée par la suite[5]. Freud prend pour exemple des cas d'involution fonctionnelle[6] suite à des lésions ayant entraîné le retour à des étapes antérieures du développement du langage. [...]
[...] Nous constatons que la distinction entre représentation de mot et représentation de chose se situe encore à cette époque au niveau du conscient. Cependant l'hypothèse d' »images mnésiques latentes et de représentations plus prégnantes que d'autres laisse entrevoir des indices de ce qui deviendra par la suite l'inconscient. La réfutation des centres du langage au profit d'images mnésiques liées entre elles par des voies d'association amène Freud à redéfinir les aphasies comme un trouble de plusieurs voies associatives[12], selon trois types principaux d'aphasie : - aphasie verbale : perturbation des éléments associatifs de la représentation de mot - aphasie asymbolique : perturbation de la chaîne d'association entre la représentation de mot et la représentation de chose - aphasie agnosique : perturbation des éléments associatifs de la représentation de chose (seules les associations de nature tactile sont préservées). [...]
[...] Contribution à la conception des aphasies de Sigmund Freud Freud remet en question la théorie des localisations consistant à assigner un lieu centre pour chaque fonction, et à faire découler chaque trouble de la destruction d'un centre localisé en un endroit précis du cerveau, sans retentissement sur l'activité des autres centres. Cette théorie est née des découvertes de Broca (Aire de Broca, considérée comme un centre moteur du langage, dont la lésion entraînerait une aphasie motrice) et de Wernicke (Aire de Wernicke, centre acoustique du langage dont la destruction entraînerait l'aphasie sensorielle). [...]
[...] Freud effleure même la question du sens du symptôme : l'appareil du langage pourrait trahir également la nature particulière du processus morbide par un changement de sa symptomatique fonctionnelle Représentation de mots et représentation d'objets Freud s'intéresse à la constitution du langage. Le mot apparait comme un système complexe. La représentation de mot recouvre 4 composantes : l'image sonore l'image visuelle de la lettre l'image motrice du langage l'image motrice de l'écriture L'accès au langage requiert le passage de la représentation de mot à la représentation d'objet par l'intermédiaire de l'image sonore du mot. Sans la représentation d'objet, qui peut prendre les formes d'associations sensorielles de nature visuelle (de manière prévalente[10]), acoustique, tactile, kinesthésique, le mot n'aurait aucun sens. [...]
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