Dans « A Beautiful Mind » (dont le titre français est « Un Homme d'Exception »), Ron Howard nous livre un film touchant et très humain, basé sur l'histoire vraie du mathématicien John Nash (Prix Nobel 1994) atteint d'une maladie terrible : la schizophrénie. Howard nous invite ainsi progressivement à suivre le trajet douloureux d'un homme condamné à passer toute sa vie aux côtés de personnages qui n'existent que dans sa tête : il croit être un agent secret employé par le gouvernement américain, et s'entoure dès lors de supérieurs au gouvernement, d'amis, etc. Ces symptômes ont dès lors pu amener à cette idée très stéréotypée du dédoublement de personnalité chez les schizophrènes.
Le scénario montre donc le monde à travers les yeux du héros lui-même. Et ce n'est qu'assez tard dans le film que l'on se rend compte qu'il s'agit du monde, vu par John Nash, où nombre de personnages et d'événements sont imaginaires. Et le retournement est particulièrement saisissant. En cela, le film est une tentative réussie de montrer l'expérience d'une personne schizophrène de l'intérieur.
[...] Ces trois instances échangent des énergies psychiques et sont soit en accord, soit en conflit. La personnalité résulte de ces interactions. Quand ces trois sous-systèmes sont en accord, la personne est psychiquement saine. Au contraire, si les trois sous-systèmes sont en désaccord, l'individu connaît des troubles de la personnalité. Dans le cas de la schizophrénie, le Surmoi est exacerbé. Il prédomine sur le Ça et le Moi. Chez John Nash, le modèle qui constitue son Surmoi, le pousse à être un personnage hors du commun. C'est cet idéal que servent ses hallucinations. [...]
[...] Mais, dehors, elle aperçoit la cabane de John. Elle s'approche, y entre et découvre que John a repris ses activités de décodage pour le gouvernement. Comprenant alors que son mari est loin d'être guéri, elle court vers la maison et se précipite dans la salle bain. Là, elle trouve leur enfant en train de se noyer dans la baignoire, alors que John est dans son bureau. Celui-ci lui affirme que Charles s'occupait du bébé. Il part sur des explications délirantes sur l'invisibilité de son ami. [...]
[...] Le psychiatre lui demande qui il voit exactement, et lui dit qu'il n'y a personne d'autre dans la pièce. La scène se finit sur les débattements de John qui se fait emmener de force dans sa chambre par les aides-soignants. Ce qui se passe réellement : John s'est enfui de la conférence. Le docteur Rosen le rattrape, tente de le raisonner pour avoir une discussion avec lui. Mais John le frappe : les hommes du psychiatre tentent dès lors de le maîtriser, et lui administrent un calmant. [...]
[...] Ses hallucinations le rendent unique. Par conséquent, face à ses propres attentes par rapport à lui-même, ses hallucinations créent le comportement des percevants, à savoir William Parsher et les membres du gouvernement. Le comportement de ces derniers influent l'attitude de John lui-même, qui est ici le perçu. Tout ceci confirme ses attentes. La maladie utilise ici l'effet de Pygmalion afin de satisfaire les attentes de John. Certes, John étant lui-même à l'origine des hallucinations, l'effet de Pygmalion est quelque peu détourné, mais le mécanisme reste le même. [...]
[...] Il arrive à en perdre ce qu'il peut être réellement, puisqu'il ne peut vivre sans ses personnages. Nous aboutissons donc à une forte de perte du moi. Il perd ce qui serait sa véritable personnalité s'il n'était pas schizophrène. Ainsi, non seulement il en arrive presque à noyer son enfant à cause de ses hallucinations. Mais en plus, il bouscule sa femme, en pensant la protéger de Parsher. Le fonctionnement psychique selon Freud D'après Sigmund Freud, la personnalité comprend trois instances différentes qui sont le Ça, le Moi et le Surmoi. [...]
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