Etre créateur, c'est être capable d'une régression rapide et profonde d'où on rapporte des rapprochements inattendus, des représentations archaïques sous forme d'images, d'affects, de rythmes de processus psychiques primaires, rapprochements, représentations qui vont servir de noyau organisateur pour une oeuvre artistique ou une découverte scientifique éventuelle (...)
[...] La résistance retrouve sa force avec le cinquième et dernier moment du travail de la création : exposer l'œuvre à un public, la détacher définitivement de soi, affronter les réactions, les jugements, les critiques- ou pire encore, l'indifférence- qu'elle suscite, accepter pour elle le risque d'une survie éphémère ou cet autre risque qu'elle mène désormais une vie propre, très différente de la vie que l'auteur avait cru mettre en elle Conclusion : La dialectique du bon et du mauvais objet semble susceptible de rendre compte de cette résistance. En effet, si l'œuvre sort de l'individu créateur, elle est menacée par les attaques du mauvais sein destructeur qui représente en fait la partie de lui mauvaise, clivée et projetée. [...]
[...] D'autre part, dans la régression, chacun est seul avec lui-même : d'où la nécessité d'un fort surinvestissement narcissique pour pouvoir les supporter. Le second processus- voir ou entendre la représentation fantasmatique de façon à la fixer dans le pré-conscient comme schème directeur- est déjà moins répondu. Non seulement les sentiments de honte et de culpabilité l'inhibent (la vue, l'écoute, le toucher de certaines choses interdites) mais aussi le poids du savoir acquis brouille la perception des choses nouvelles (ce qui constitue une première forme de la résistance épistémologique). [...]
[...] A quoi l'on reconnait- rétrospectivement - l'intervention corrosive de la pulsion de mort, dont Freud a constaté d'expérience qu'elle se précipite sur toute création en train de se faire pour tenter de l'annihiler dans l'œuf. Le moyen le plus efficient pour surmonter cette résistance réside dans l'existence d'un interlocuteur privilégié, ami unique, généralement de même sexe, avec lequel le créateur entretient un lien fantasmatique important. Aussi cet ami tient-il pour valables les représentations archaïques dont le créateur lui soumet la saisie qu'il vient de faire. Celles-ci étant reconnues et partagées, commencent d'acquérir aux yeux du créateur une réalité objective. [...]
[...] Les cinq phases du Travail de création et les résistances correspondantes : 1. Régression rapide et profonde : Etre créateur, c'est être capable d'une régression rapide et profonde d'où on rapporte des rapprochements inattendus, des représentations archaïques sous forme d'images, d'affects, de rythmes de processus psychiques primaires, rapprochements, représentations qui vont servir de noyau organisateur pour une œuvre artistique ou une découverte scientifique éventuelle Travail psychique et ses Trois étapes : Plus précisément, le travail psychique de la création comporte au moins trois étapes : a. [...]
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