Patient schizophrène, V. Kapsambelis, traitement psychothérapeutique, pulsions d’autoconservation, pulsion du moi
Nous pouvons observer trois étapes chez un patient schizophrène en traitement :
Pour soigner le patient schizophrène, il faut assumer de s'imposer à lui comme objet d'investissement en s'interposant entre lui et ses objets et les bagarres qu'il entretient avec eux. C'est comme cela que l'on peut prétendre à une rencontre pour qu'un traitement psychothérapeutique puisse avoir lui.
Racamier disait « la méthode de travail psychique est de s'attaquer à la conflictualité et à l'ambivalence. » Dans la schizophrénie, il y a une lutte entre les pulsions de l'autoconservation (pulsion du moi) et le fait d'aller vers l'objet sans lequel il n'y a pas de vie psychique possible. Cela est impossible chez le schizophrène car l'image de l'humain est désinvestie.
[...] Comment agir avec un patient schizophrène ? V. Kapsambelis Nous pouvons observer trois étapes chez un patient schizophrène en traitement : Pour soigner le patient schizophrène, il faut assumer de s'imposer à lui comme objet d'investissement en s'interposant entre lui et ses objets et les bagarres qu'il entretient avec eux. C'est comme cela que l'on peut prétendre à une rencontre pour qu'un traitement psychothérapeutique puisse avoir lui. I. L'imposition/interposition objectale Racamier disait la méthode de travail psychique est de s'attaquer à la conflictualité et à l'ambivalence. [...]
[...] L'objet de l'objet Certains (de ce tiers des patients) arrivent à se poser la question de l'objet de l'objet. Maintenant le patient voit que ce n'est pas lui que l'on investit et se demande alors ce que l'on investit. C'est à ce moment que l'on peut basculer vers un traitement psychanalytique. Cette phase est signalée par le fait que le patient va beaucoup mieux et que pour la première fois il se met à réaliser que l'on pourrait avoir une vie en dehors de celle manifestée quand on est dans le bureau avec lui. [...]
[...] Souvent l'échec des thérapies est dû à des rendez-vous ratés, si le patient ne vient pas et que le thérapeute ne réagit pas (ce n'est pas quelque chose du faire, mais d'une interrogation : que fait-on On entre dans le jeu du désinvestissement si l'on ne réagit pas. - Disponible, c'est la façon de permettre au patient de vérifier les deux positions précédentes. Il faut se garder de ne pas recevoir le patient ou de faire un rendez-vous normal lorsqu'il se présente de manière imprévue, mais il faut le recevoir quand même. Jusqu'à une certaine mesure, l'existence se confond avec le perçu. Il y a une dimension perceptive dans la consistance, il faut s'arranger pour que la consistance puisse être à toute épreuve. [...]
[...] Du point de vue du patient c'est une imposition. Il y a un écart qui ne fait que s'agrandir. Pour le patient la demande émane de nous et c'est notre souhait à nous qui se réalise. De cet écart entre notre fonctionnement et ce que lui fait, naît une double illusion objectalisante. L'investissement n'est pas symétrique, même si le patient nous y entraîne. Et parce que nous sommes reconnu par le patient comme objet possible pour lui, il y a un souhait qu'il pense que nous nourrisson à son égard en faisant l'économie de son désir à lui à notre endroit. [...]
[...] On parle ici d'une structure érotomaniaque et pas d'un délire. Cette étape peut durer pendant une très longue période. Il y a là un apaisement, une baisse de la part des mouvements pulsionnels, qui flottants sans excitation provoque l'angoisse. Un certain ordre semble régner dans le désordre de la phase 1. Cela peut déboucher sur un timide début d'ambivalence avec idéalisation. Il y a des efforts car l'objet érotomaniaque, d'une certaine façon, leur a demandé de le faire. Cela est en partie aliénant mais constitue un plus. [...]
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