Patient anorexique, V. Marinov, acte compulsif stéréotypé, déni du symptôme, langage corporel
L'anorexie existe dans toutes les structures, elle échappe aux catégories. Les fantasmes sont terribles car ils agissent dans un langage corporel et muet.
Nous pouvons poser l'hypothèse que le symbole de la négation a connu des ratés dans la construction du sujet. C'est le corps qui prend alors en charge la négation de manière archaïque.
Nous pouvons poser trois points concernant l'adolescent anorexique :
- risque permanent d'effondrement et potentialité mélancolique,
- agir compulsif stéréotypé et déni du symptôme,
- exister comme sujet du désir au risque de disparaître.
[...] Pour certains qui sont plus dans une éducation du type dressage façonnés par les fantasmes parentaux, cela représente dans un premier moment, une possibilité d'entrer plus rapidement vers l'image du corps. Ces patientes sont fixées à une dimension sensorielle représentée dans le collage. Cela permet de se rendre compte de l'impact des signifiants sensoriels précoces. L'enfant peut entrer en compétition avec un fantôme présent dans les fantasmes maternels et paternels. Il y a la dimension que l'anorexique est le fils inexistant du père, mais il n'y a pas que ça. Chez les anorexiques, il y a toujours un boulimique quelque part, réellement ou fantasmatiquement. Le boulimique lui prend la place. [...]
[...] Comment agir avec un patient anorexique ? V. Marinov et G. Vialet-Bine L'anorexie existe dans toutes les structures, elle échappe aux catégories. Les fantasmes sont terribles car ils agissent dans un langage corporel et muet. Nous pouvons poser l'hypothèse que le symbole de la négation a connu des ratés dans la construction du sujet. C'est le corps qui prend alors en charge la négation de manière archaïque. Nous pouvons poser trois points concernant l'adolescent anorexique : - risque permanent d'effondrement et potentialité mélancolique - agir compulsif stéréotypé et déni du symptôme - exister comme sujet du désir au risque de disparaître I. [...]
[...] Il y a une identification masculine chez l'anorexique, aussi forte que l'identification féminine. Si elle avait été un fils, elle n'aurait pas été autant sollicitée par la pulsion orale à laquelle elle est soumise. Il peut y avoir une attirance avec l'autre pervers. Il y a un sentiment d'abandon et pas assez de protection : la mère était ailleurs et n'a pas vu le danger. L'anorexique glisse vers le pervers. C'est une sorte d'appel est-ce qu'ils vont voir s'il m'arrive quelque chose ? [...]
[...] Quelques fois il y a plus que la projection d'un fantasme, on est pris dans des messages verbaux et non verbaux, la manière dont l'enfant se donne à voir (à un âge préverbal) Cette période préverbale est importante, mais il y a difficulté à retranscrire ce langage en langage verbal. Confrontation avec du non humain (une peluche, un animal). Le transfert humain est présent d'emblé. Après des entretiens préliminaires, on donne au patient la possibilité de découper librement et d'assembler sur un carton. [...]
[...] C'est la dialectique du tout ou rien. L'anorexique joue et rejoue l'arrachement à la nourriture-mère pour être un sujet différencié. S'inscrire dans l'altérité permet l'échange sexuel. La vie psychique de l'anorexique est occupée par la tentative de sortir de la logique mélancolique avec la nourriture. La première phase de déploiement du symptôme est une lutte active contre la faim. II. Agir compulsif stéréotypé et déni du symptôme L'hyperactivité physique et intellectuelle est une révolte contre la passivité qui menace. Il faut toujours être en mouvement pour assurer une image de soi, une conscience de soi. [...]
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