Cet ouvrage réunit un nombre important de contributions étrangères et françaises qui s'intéressent aux apports de la psychologie dans le domaine de la didactique des langues. L'objectif de ce recueil est de tenter de montrer l'intérêt d'une analyse fine des différentes activités cognitives mises en jeu dans les activités de langage. Ces réflexions sont regroupées par Daniel Gaonac'h en trois parties, suivant les angles d'approche privilégiés par leurs auteurs et une partie où sont critiqués et/ou proposés certains concepts. Un débat entre Rémy Porquier et Gaonac'h ainsi que d'autres participants sur l'approche cognitive et didactique des langues clôturera l'ouvrage.
La première partie traite et analyse les caractéristiques cognitives des activités de langages, à savoir les différents processus mis en jeu et leur gestion, la deuxième partie est consacrée aux différentes façons d'acquérir efficacement une langue et la troisième cherche à analyser la variabilité des processus en fonction de la variabilité des situations.
Un débat entre Rémy Porquier et Gaonac'h ainsi que d'autres participants sur l'approche cognitive et didactique des langues clôturera l'ouvrage.
Dans la première partie de cet ouvrage, intitulée Caractéristiques cognitives des activités de langage : processus et gestion, différents auteurs vont tenter de nous décrire les différents processus mis en jeu lors de tout apprentissage et s'interroger sur la manière dont se gère ses processus.
Dans son article, Apprendre à produire du langage : construction des représentations et processus cognitifs, Eric Esperet part du postulat que toute production d'un discours ou d'un texte dans une situation donnée est une activité cognitive qui met en jeu un grand nombre de processus. Pour comprendre ces composantes, l'auteur va tenter de les définir puis d'expliquer comment elles se mettent en place au cours du développement de l'enfant.
[...] L'auteur conclura en disant que toute théorie acquisitionnelle est sociopsychologique et que les solutions didactiques à apporter doivent s'adapter aux différents apprenants. Dans son Article, Vers la compétence linguistique en pays étranger : le bilinguisme dans une perspective vygotskienne VERA JOHN STEINER nous dévoile, selon l'approche vygotskienne certains processus complexes et contradictoires qui président à l'apprentissage d'une première et d'une seconde langue. Selon cette approche des types de développements s'opérant de manières différentes, et dans des conditions différentes ne peuvent produire des résultats identiques L'efficacité de l'acquisition d'une langue étrangère est liée à des stratégies linguistiques et cognitives, qui dépendent de l'âge des apprenants et du contexte d'apprentissage. [...]
[...] L'hypothèse que tentera de défendre, l'auteur à partir des résultats obtenus, est que les processus mis en œuvre ( ) ou tout au moins leur articulation, peuvent présenter des caractéristiques différentes par rapport à la situation de langue maternelle aussi il explique comment fonctionnent les processus de bas niveau et quels sont leurs effets sur haut niveau. En langue étrangère, l'attention est focalisée sur la réalisation de bas niveau par rapport à l'aspect sémantique alors qu'en LM, les apprenants gèrent leurs ressources cognitives en fonction de la tâche à accomplir. [...]
[...] Après une analyse des quatre copies d'étudiantes, les auteurs arrivent aux conclusions suivantes: L'activité de modalisation est liée à la perception du sujet sur les risques supposés qu'il prend en donnant son avis. La façon de dire est également instructive dans le sens où le dit repose sur la maîtrise des normes théoriques, lexicaux et syntaxiques. En réponse à leur questionnement, la réponse est différenciée selon les étudiantes. Dans la deuxième partie, Activité cognitive et acquisition : les déterminants des acquisitions, d'autres auteurs vont essayer de montrer en quoi les activités cognitives sont déterminantes dans l'apprentissage / acquisition des langues. [...]
[...] Pour conclure, l'auteur met l'accent sur l'attention à porter sur l'aspect de la tâche à accomplir, car c'est cela qui permettra de choisir la bonne stratégie pour gérer l'activité. Toujours dans les activités verbales, Ellen Bialistok va,dans son article , Connaissances linguistiques et contrôle des activités de langage, définir les deux composantes procédurales dont dépendrait la compétence langagière : l'analyse des connaissances langagières, c'est-à-dire le processus qui permettra de construire, de structurer et d'expliquer les représentations mentales liées à la connaissance et le contrôle des traitements langagiers c'est-à-dire la capacité à diriger son attention sur les informations pertinentes et appropriées, et à les intégrer en temps réel nous dit l'auteur, c'est cette capacité à opérer une sélection dans le flux verbal qui pose problème aux apprenants en LE. [...]
[...] Il revient aux didacticiens de bien cerner les limites à ne pas dépasser dans la complexité procédurale de l'exercice pour ne pas surcharger les apprenants et de réfléchir aux procédures les plus simples dans leur forme, mais qui soient en mesure de générer des activités riches d'apprentissage. Francine CICUREL et Sophie MOIRAND , dans Apprendre à comprendre l'écrit : hypothèses didactiques, dans un premier temps vont faire un bilan sur le rôle assigné aux caractéristiques textuelles dans la compréhension écrite, puis présenter les nouvelles caractéristiques textuelles émergentes : hétérogénéité, fiction, dialogisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture