Différentes études ont suggéré que les conditions sociales sous lesquelles les sujets travaillent activent des connaissances autobiographiques sur les situations scolaires, et que ces situations appartiendraient au concept de soi, et plus précisément au concept de soi scolaire. Ces connaissances devraient alors être liées aux schémas de soi ou à des structures cognitives particulières qui organisent les expériences passées et qui sont utilisées pour reconnaître et interpréter un stimulus important dans l'environnement social. Aujourd'hui les chercheurs conviennent que le concept de soi est multidimensionnel et qu'une dimension importante de ce concept est : le concept de soi scolaire, qui serait d'après Byrne (1986) à la fois la cause et l'effet de la réussite des enfants à l'école.
Il existerait donc des schémas scolaires qui se développeraient avec des pratiques répétées de l'expérience personnelle et qui sont figées dans une situation familière : les enfants qui sont allés à l'école pendant plusieurs années peuvent être supposés avoir formé une représentation de soi qui pourrait générer un schéma. Les élèves ayant un schéma de réussite scolaire devraient alors : considérer un grand nombre d'items liés au succès comme descriptifs d'eux-mêmes, juger les items liés au succès plus rapidement, et se souvenir de plus de leurs propres comportements montrant que les items liés au succès sont descriptifs d'eux-mêmes. Mais assumer l'existence d'un schéma de soi scolaire mène à un aspect spécifique du soi et il ne faut pas ignorer l'idée qu'il existe un ensemble général du concept de soi. Grolnick et Ryan (1990) ont montré que les élèves avec des handicaps d'apprentissage se percevaient plus négativement que les élèves n'ayant pas de handicaps, mais seulement sur la dimension des compétences scolaires car il n'y avait pas de différence entre ces groupes sur la valeur générale de soi. Alors, quelle que soit la nature du schéma scolaire (réussite ou échec), les individus devraient avoir plus tendance à se décrire eux-mêmes avec des traits positifs.
La problématique des auteurs était la suivante : quel est l'aspect le plus important du concept de soi des « mauvais élèves » : une valeur de soi générale ou un schéma de soi de l'échec ? L'hypothèse est que dans le cas d'une tendance plus forte d'une amélioration de soi, les mauvais élèves devraient présenter le même modèle de résultats que les sujets ayant une schématique de la réussite scolaire, quoique à un moindre degré. Dans le cas d'une dominance d'un schéma de l'échec scolaire, l'opposé exact du modèle de résultat doit être prévu.
Le but de la première expérience est de démontrer l'existence de connaissances scolaires autobiographiques ainsi que le fait qu'elles soient un constituant du schéma de soi scolaire. Dans la deuxième expérience, les auteurs ont voulu déterminer l'aspect le plus saillant du concept de soi des « mauvais élèves » : une valeur de soi générale ou un schéma de soi de l'échec scolaire.
[...] Si ce but est de protéger ses conceptions de soi, il va alors se comparer à des personnes plus mauvaises que lui (Wills, 1987). Par exemple un élève qui a une mauvaise note va se comparer à un élève qui a reçu une plus mauvaise note que lui. Mais encore une fois, cette stratégie est peu propice à l'amélioration de soi car l'individu peut se penser autorisé à faire moins bien que sa performance actuelle. Troisièmement, en se désidentifiant des dimensions menaçantes pour l'estime de soi : certaines conceptions de soi ont plus de poids que d'autres dans la contribution à l'estime de soi des élèves. [...]
[...] The academic self-schema: an experimental illustration Le schéma de soi scolaire : une illustration expérimentale Introduction Différentes études ont suggéré que les conditions sociales sous lesquelles les sujets travaillent activent des connaissances autobiographiques sur les situations scolaires, et que ces situations appartiendraient au concept de soi, et plus précisément au concept de soi scolaire. Ces connaissances devraient alors être liées aux schémas de soi ou à des structures cognitives particulières qui organisent les expériences passées et qui sont utilisées pour reconnaître et interpréter un stimulus important dans l'environnement social. [...]
[...] Après avoir passé ce questionnaire, tous les sujets devaient constituer une liste de traits décrivant un bon, un moyen et un mauvais élève ; puis 3 devaient décrire un bon et un mauvais sportif, 1/3 un bon et mauvais ami, 1/3 un bon et un mauvais fils (ou fille) ; ceci dans le but de construire une liste pour la phase expérimentale. Une semaine plus tard, les 142 élèves étaient rappelés en groupes de 2 ou 3 et passaient deux tâches cognitives afin d'évaluer l'influence du schéma de soi scolaire sur la sélection et le traitement d'informations reliées à soi. [...]
[...] En conclusion, la connaissance de soi n'est pas à négliger si l'on désire lutter contre l'échec scolaire et il serait intéressant de proposer des programmes scolaires visant à améliorer la connaissance de soi et l'estime de soi qui semblent déterminants pour la motivation dans le domaine scolaire. De plus, comme nous savons que les conceptions de soi de réussite sont bien organisées, accessibles, utilisables et utilisées, notamment sous forme de schéma ; cette organisation pourrait être facilitée par une association étroite de la part de l'enseignant d'évaluations objectives des performances de l'élève et de renforcements optimistes montrant sa confiance en l'élève (Martinot, 2001). Bibliographie - Martinot D., Monteil J-M. [...]
[...] Enfin, en recherchant le respect sur des dimensions anti scolaires : l'élève en difficulté peut s'orienter sur un plan personnel vers une stratégie de désidentification vis-à-vis de l'école. Les élèves de faible niveau pourraient former un groupe au sein de la classe, et le plus important pour eux serait d'être respectés par les autres membres de leur groupe (Martinot, 2001). Par exemple, un élève de faible niveau pourrait préférer être meneur d'un petit groupe de cancres en se faisant coller, renvoyer plutôt que d'être un élève anonyme en échec scolaire dans une classe. [...]
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