viol, psychopathie, étude, cas
Le terme de déséquilibré psychique ou de psychopathe recouvre une entité ambiguë mais certaine, difficile à définir et qui, de ce fait, devient une catégorie « fourre tout ».
La psychopathie ne se décrit pas en termes de symptômes, de structure ou de mécanismes de défense mais en termes de comportement.
C'est donc la trajectoire vitale d'un individu qui permettra de parler de psychopathie en sachant que celui-ci est sous la dépendance de certains types de comportement stéréotypés, inévitables et chroniques.
Le déséquilibré, comme l'écrit Sutter « est dans l'impossibilité de suivre un plan d'existence harmonieux conforme à ses intérêts et aux exigences de la vie en société ».
Trois grandes caractéristiques se retrouvent chez le sujet psychopathe :
- l'incapacité de s'adapter aux règles, aux lois et aux contraintes
- l'impulsivité, facilitant le passage à l'acte immédiat et non réfléchi
- l'impossibilité de tirer un enseignement de l'expérience et se prémunir contre les récidives d'un comportement préjudiciable.
Une instabilité professionnelle, sentimentale et sociale sont constantes.
L'impossibilité de supporter les contraintes, l'intolérance à la frustration et le passage à l'acte immédiat rendent compte des inévitables conduites déviantes socialement ou médico-légales.
Les individus psychopathes sont insensibles aux menaces et aux répressions sociales et répètent indéfiniment les mêmes erreurs, sans pouvoir stocker une expérience ni anticiper les conséquences de ses actes.
[...] à sa sortie de détention. Dès qu'il fut possible de l'interroger, M.D. dira simplement : C'est vrai ce qui s'est passé, c'est l'alcool et les comprimés qui m'ont amené à faire ça sur les enfants, ça me faisait perdre la boule, plus j'étais angoissé et plus je buvais. Je ne sais pas pourquoi c'est venu sur les enfants, la promiscuité peut être, c'est l'occasion qui fait le larron Le 23 juin 1995, à bord d'un véhicule qu'il venait de dérober, M.D. [...]
[...] Dès l'âge de 10 ans, M.D. s'était signalé aux autorités judiciaires pour avoir mis volontairement le feu dans la grange d'un voisin. Il n'avait pas cessé de récidiver par la suite : vols de vélos, de pièces détachées, de fleurs dans les cimetières pour les revendre. Dans le même temps, scolarité médiocre avec plusieurs changements d'établissements et renvoi à 14 ans pour avoir frappé son directeur. Placé dans un foyer de l'Aide à l'Enfance, il n'y resta que quelques jours avant de fuguer et sera incarcéré, à 15 ans, pour 4jours dans une Maison d'Arrêt. [...]
[...] - L'angoisse de perte d'objet protecteur serait donc à l'arrière plan des comportements psychopathiques. On peut évoquer les troubles de la séparation-individuation de la petite enfance. - L'existence d'un sentiment mégalomaniaque chez le psychopathe est souvent observé et montre les difficultés identificatoires du sujet qui passe très vite, non pas à l'intériorisation d'un surmoi interdicteur, mais à l'acquisition d'un idéal du moi de Toute puissance. - La défaillance du comportement maternel (en carence ou en trop plein) ne l'empêche pas d'apparaître comme le personnage central de la constellation familiale avec très souvent confusion des désirs de la mère et ceux de l'enfant. [...]
[...] est un individu déséquilibré mental, ce qu'on appelle un psychopathe. Ses troubles pathologiques sont nombreux, c'est un inadapté social. Traits de caractère psychopathiques : - c'est un dysthymique : l'humeur présente des variations anormales, brutales, superficielles, rapides et objectivement peu motivées ; - les troubles caractériels sont intenses avec irritabilité, susceptibilité, hyperémotivité ; - Il fait preuve d'immaturité affective qui s'exprime dans des tendances sado-masochistes dans ses paroles et ses actes ; il éprouve le besoin de faire souffrir les autres et réagit violemment et avec colère si on le met en cause ; - C'est un mythomane qui arrange la réalité selon ses intérêts. [...]
[...] - trop plein d'agir à la place de la parole et du langage d'échanges. Toute communication passant par les gestes peut apporter des formes d'excès de mauvais traitements mais aussi des manipulations de surstimulation du corps de l'enfant, pouvant aller jusqu'à la manipulation incestueuse. - trop plein de complaisance, de surprotection, de tolérance de la part de la mère, s'érigeant en force toute puissante et illimitée face à un père disqualifié et nié dans sa fonction paternelle. - trop plein d'autoritarisme, de violence de la part du père qui se disqualifie lui-même en revendiquant par la brutalité sa place de père et peine à se faire reconnaître porteur de la loi. [...]
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