La théorie du détour

Résumé du document

Le fonctionnement de tout organisme à pour but final la survie.
Toute conduite humaine est donc finalisée, au-delà des motifs qu'elle se donne consciemment, par ce mouvement général de vie.
La spécificité de l'être humain est son niveau psychologique qui lui permet son adaptation spécifique au milieu, par différenciation vis à vis du milieu. Chaque être s'adapte de façon différente d'où des différences interindividuelles importante par rapport au développement psychologique (harmonieux ou carencé). Les enjeux de ce processus sont l'autonomisation et l'intégration psychologique du sujet.
L'autonomisation psychologique du sujet se réalise par intériorisation du milieu (...)

Extraits

[...] A cette étape la déviation qui peut se faire et une confusion durable entre l'avoir et l'être. L'avoir est acquis en premier le mien, le tien mais si l'entourage renforce cette problématique plutôt que de l'accompagner pour la dépasser, cela tend à une définition de la personne par étayage et une relation à l'Autre basé sur l'instrumentalité. L'enfant développera alors des conduites de séductions et de manipulations. Dans ce mouvement qui tend à définir l'autre comme objet au lieu de sujet, le Moi s'installe aussi comme un objet. [...]

[...] La différenciation Moi/ Autre et ses carences. Cette étape est déclenchée par l'accès à la fonction symbolique. Wallon parle d'un autre intime dont chacun dispose et qui vient au milieu de la relation avec autrui. Ce qui explique le syncrétisme (l'indifférenciation moi milieu) originel de l'enfant, qui doit se construire par le travail la différenciation Moi/ autrui mais aussi la différenciation Moi corporel et Moi psychique, ce sont les conduites de base du sujet, l'intériorisation des propriétés du milieu au niveau symbolique. [...]

[...] Le but de cette étape est d'intégrer la différenciation Moi/Autre dans une définition plus large. Le genre semble le mieux approprié pour cette différenciation Identité/Altérité Le genre permet de comprendre la diversité des activités des individus, s'inscrit dans une continuité depuis la naissance et répond à l'injonction faite à l'adolescence de devenir un homme ou une femme. A moins d'être mal élaboré et déviant, il place ces deux termes dans un rapport de complémentarité (femme/homme) et donc apparaît comme la meilleure liaison possible Identité/Altérité Le genre peut ne pas toujours être un bon support de différenciation en cas d'arrêt de l'évolution psychologique ou en cas de connotation trop insuffisante des conduites liées au genre. [...]

[...] On retrouve chez Mme K le clivage caractéristique des structures états limites. Le jugement sur autrui passe par la nature des feedbacks : C'est à dire qu'aussi longtemps que ces feedbacks sont positifs, valorisants, le jugement sera favorable. Il y aura déploiement manipulatoire de comportements désirables, d'autant plus subtils et efficaces que Mme K est intelligente et cultivée (exemples : ses grands- parents, son mari, l'auxiliaire de vie, la psychologue ) Dès lors qu'Autrui se risque à l'émission de feedbacks négatifs, il deviendra totalement mauvais (exemple : sa fille), sans aucune nuance, sans égard non plus pour la position prise antérieurement (l'infirmière qui a soudain refusé de se prêter au jeu de Mme K). [...]

[...] A l'origine du Moi corporelle Wallon situe la proprioception. Par la proprioception l'enfant découvre une première manière de communiquer à l'Autre avec l'émotion, ce qui lui permet d'effectuer une première dissociation entre les personnes et le milieu physique. La palette de mimique dont le bébé dispose lui permet de recevoir des feed-back, dont il identifie peu à peu la provenance, au départ c'est un simple conditionnement mais devient vite un moyen d'atteindre une personne voulue. La différentiation de l'activité extéroceptive quant à elle, s'effectue plus tard, quand petit à petit l'enfant substitue à l'action directe sur le milieu, l'action indirecte par le biais de la communication émotionnelle. [...]